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L' impératif de bousculer les idées reçues
Don d'organes
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 10 - 2017

La thérapie par la transplantation d'organes en Tunisie connaît un véritable marasme à cause de la réticence de la population face au don d'organes, après décès. Une donne qui devrait changer, pour relever les défis dans le secteur médical et sanitaire en Tunisie.
«La transplantation des organes est une thérapeutique. Ceci est un fait scientifique que tout le monde doit accepter et admettre», a déclaré le docteur et Professeur agrégé Tahar Gargah, lors de son allocution d'ouverture de la conférence de presse organisée par le Centre national pour la promotion de la transplantation d'organes (Cnpto). L'évènement a eu lieu jeudi 12 octobre, en présence de médecins dudit centre, mis sur pied par sa directrice générale Rafika Bardi et le docteur et chef de service pédiatrie à l'hôpital Charles Nicole Tahar Gargah, et ce dans le but de présenter l'état des lieux de la greffe d'organes en Tunisie.
Un cri du cœur
«La situation est tragique. La mort est un fléau inéluctable qui afflige les patients» a relevé Dr Gargah. Dans son intervention, la directrice du Cnpto, Dr Bardi, a affirmé qu'en Tunisie, il y a 9.500 malades qui suivent un traitement par dialyse dont 1.400 en attente de greffe. S'ajoutent chaque année, 300 personnes tandis que de 200 à 300 patients dialysés décèdent. Annuellement, le centre recense 200 greffes indispensables à la survie des patients dont 100 hépatiques et 20 cardiaques. 1.300 greffes de la cornée sont également nécessaires pour couvrir les besoins des malades. Par ailleurs, Dr Bardi a souligné que la Tunisie regorge de compétences en matière de transplantation d'organes. En effet, depuis 1986, 1844 greffes ont été effectuées, en Tunisie, dont 1.783 rénales, 18 cardiaques et 43 hépatiques. «Pour tous ceux qui ne savent pas ce que signifie la dialyse : c'est une opération affreusement douloureuse qui consiste à épurer le sang qui circule dans les veines, en dehors du corps humain. La transplantation des organes n'est pas un luxe, c'est une nécessité», révèle-t-elle, pour mettre l'accent sur la souffrance infligée aux malades lors de la dialyse.
Croyances fausses
Dans son exposé, la directrice du Cnpto a expliqué que la réticence, voire le refus de la masse, en Tunisie, du prélèvement d'organes post-mortem est la principale entrave à l'essor du don d'organes. Elle a affirmé que 22% seulement des greffons ont été prélevés sur des décédés par mort cérébrale. Selon les études menées par le centre, c'est là où le bât blesse.
Un sondage sur « l'Opinion des Tunisiens sur le don d'organes », réalisé au courant de l'année, a montré que le taux de refus de don d'organes en Tunisie s'élève à 88% et que 73% des interrogés pensent qu'il y a un trafic d'organes.
Ce qui illustre l'incidence des idées fausses ancrées dans l'inconscient des Tunisiens. «À mon sens, invoquer la religion est quelque chose de dérisoire. Le don d'organes sauve des vies. C'est un acte noble», dit-elle. Dr Rafika Bardi a, par ailleurs, affirmé que le trafic d'organes n'est aucunement pas possible en Tunisie. Et ce, grâce à la transparence dans l'établissement des listes d'attente de greffe. Elle a expliqué que l'informatisation des critères, qui sont, par ailleurs, fixés par un conseil scientifique indépendant, ne laisse planer aucun doute sur la transparence des opérations de greffe d'organes en Tunisie. Elle a rappelé que les hôpitaux universitaires sont les uniques institutions sanitaires habilitées à effectuer le prélèvement et la greffe d'organes, ce qui représente un autre gage de perfectionnement et de transparence du processus de la transplantation des organes en Tunisie.
Vers une déclaration préalable de refus
Soulignant le rôle crucial que joue le centre dans le déroulement de la greffe, la directrice a insisté sur la mission de ce dernier, qui consiste non seulement à assurer la coordination entre les hôpitaux mais aussi à effectuer les analyses immunologiques et préserver le greffon dans un état fonctionnel, après un prélèvement sur un décédé. «Une fois le prélèvement du greffon est effectué sur un mort suite à un arrêt cérébral, une équipe médicale composée de 50 individus s'engage dans une course contre la montre, pour préserver le greffon et réussir la greffe. Celle-ci est constamment en état d'alerte 7j/7j et 24h/24h» déclare-t-elle.
Afin de mieux couvrir les besoins des patients, le centre travaille actuellement à l'élaboration d'une nouvelle mesure qui consiste à établir un registre national de refus du don d'organes.
C'est une liste qui énumère les personnes exprimant, de leur vivant, leur refus préalable de faire don de leurs organes après leur décès. «C'est la meilleure solution pour se passer de la consultation des familles des défunts pour le consentement du prélèvement d'organes, laissant le choix du refus du don d'organe à la personne concernée de son vivant» a fait savoir Dr Bardi.


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