Alors qu'elle est en possession d'une décision d'admission en Apci, la malade a reçu un télégramme de la direction de l'hôpital, l'informant qu'elle doit urgemment s'acquitter des frais de l'hospitalisation. Le calvaire qu'a enduré une jeune femme opérée en juin 2017 à l'hôpital Charles-Nicolle pour une greffe rénale pourrait bien décourager d'autres patients qui sont inscrits sur la liste d'attente. «Je n'y pense même plus suite à cet incident, je préfère la dialyse à la greffe», nous a fait savoir une femme d'un âge avancé, atteinte d'insuffisance rénale depuis des années. Il ne faut pas tomber dans l'extrapolation, la médecine n'étant pas une science exacte et l'échec fait partie des risques du métier. Aucun médecin ne pense à faire du mal à son patient, mais il faut dire que l'incident en question a choqué plus d'un. Erreur médicale avérée ou pas, on n'est pas habilité à répondre à cette question. Le mari de la jeune femme opérée, qu'on a contacté pour mettre le point sur l'avortement de cette greffe rénale, pointe du doigt les conditions d'hospitalisation et certains dysfonctionnements, selon ses dires, qui ont conduit à la complication de la santé de sa femme et l'échec de la greffe. Il est convaincu qu'il s'agit bel et bien d'une erreur médicale, ce qui l'a amené à porter plainte contre la direction de l'hôpital Charles-Nicolle et le chirurgien qui a opéré sa femme. Quant à la situation de santé actuelle de cette dernière, elle a dû reprendre les séances de dialyse, nous explique son mari. Il nous a confié, par ailleurs, qu'il a eu la surprise de recevoir un télégramme de la direction de l'hôpital, l'informant qu'il doit urgemment s'acquitter des frais de l'hospitalisation alors que sa femme était en possession d'une décision d'admission en Apci. Il n'en revient pas.