L'année 2018 verra le retour des tour-opérateurs TUI Fly, Thomas Cook ainsi que plusieurs croisières Avec la fin de la saison touristique estivale 2017, les perspectives pour l'année 2018 seraient prometteuses, surtout après les rencontres engagées dernièrement par la ministre du Tourisme et de l'Artisanat Salma Elloumi en Allemagne avec les premiers responsables des tour-opérateurs TUI Fly et Thomas Cook ainsi que l'Association allemande des agences de voyages et des tour-opérateurs. Ces rencontres ont permis de discuter des programmes de relance pour la prochaine saison. «C'est une nouvelle stratégie que nous avons adoptée. Les rendez-vous ont été fixés à l'avance. Cela nous a permis de garantir le retour du tour-opérateur TUI Group pour desservir le marché allemand vers la Tunisie, après avoir interrompu ses vols depuis 2011 », indique Seif Chaâlali, conseiller auprès du ministre du Tourisme et de l'Artisanat, chargé de l'information et des relations publiques. TUI Group est l'un des grands tour-opérateurs internationaux qui dispose d'un compagnie aérienne low cost « TUI Fly », organise des croisières haut de gamme et il est le propriétaire de deux chaînes hôtelières, Rio et Robinson, qui sont présentes en Tunisie. Le retour de ce tour-opérateur sera engagé par la programmation de cinq vols par semaine à partir de trois aéroports allemands : Hanovre, Francfort et Düsseldorf, pour la période de mai à octobre 2018, qui peut être prolongée par la suite, selon M. Chaâlali. Au niveau de l'activité des croisières, les discussions seront engagées au mois de décembre prochain, avec la visite du directeur général en Tunisie. Un autre volet qui sera développé davantage dans le partenariat avec TUI Group est celui de la formation. Le responsable au ministère du Tourisme et de l'Artisanat précise qu'il y a des négociations pour la mise en place d'un hôtel-académie qui se chargera de la formation de cadres en activité mais aussi des jeunes. Ce projet sera également finalisé en décembre. « Ce sera le premier hôtel-académie avec un groupe privé. Il s'agit d'une tendance mondiale. Ce sera très bénéfique pour le secteur puisque les professionnels seront associés, étant capables de mieux identifier les attentes des clients et les besoins en matière de services touristiques », souligne-t-il. Développer les partenariats D'un autre côté, la ministre du Tourisme et de l'Artisanat a rencontré les premiers responsables du tour-opérateur Thomas Cook, qui a marqué son retour durant cette saison. M. Chaâlali affirme que son programme pour l'année prochaine sera plus important et qu'il sera annoncé dans les prochains jours. Il ajoute que le ministère a veillé à promouvoir de nouvelles destinations locales en Tunisie et de nouvelles niches touristiques, à l'exemple du tourisme saharien, du tourisme culturel et de golf, afin de réactiver le tourisme local et aussi donner vie aux aéroports régionaux comme ceux de Tozeur et Tabarka. De même, un programme de partenariat sur la formation sera engagé au bénéfice des hôtels partenaires avec le tour-opérateur afin d'améliorer les services touristiques, qui impactent négativement le taux de revenants à la destination tunisienne. La ministre a rencontré également le président de l'Association allemande des agences de voyages et des tour-opérateurs, proposant que celles-ci organisent en Tunisie leur congrès annuel en 2019. On prévoit également d'accueillir 80 agences de voyages et tour-opérateurs en Tunisie au mois d'avril prochain pour des rencontres B to B et la signature de contrats de partenariat. Le programme des rencontres concerne aussi les médias allemands. Selon M. Chaâlali, l'objectif est de mieux communiquer sur la destination et de réconforter sur la situation sécuritaire. A ce sujet, il a indiqué que le ministère a engagé un programme d'autosécurisation des unités touristiques, exigeant des hôtels la mise en place d'un dispositif de sécurité à l'intérieur. Une disposition qui est devenue obligatoire. D'ailleurs, on compte organiser des voyages de presse, dans le cadre de la préparation de la saison 2018. Le responsable du ministère a insisté sur le fait que les efforts de promotion s'étendront sur toute l'année. « Nous voulons que le secteur soit actif toute l'année et non pas seulement durant la saison estivale. Il y va de sa rentabilité et de son efficience », estime-t-il, ajoutant que l'année 2018 semble prometteuse, rien que par la programmation des vols qui progressent à deux chiffres. Mais disons que cette relance est tributaire d'une meilleure qualité de service et d'un effort de promotion plus offensif afin de permettre une montée en gamme du secteur et aussi de repositionner comme il le faut parmi les destinations les plus prisées en Méditerranée et dans le monde.