Les anciens présidents et à leur tête Hammadi Bousbï se réuniront une deuxième fois aujourd'hui pour trouver une liste, et, le plus important, un projet de restructuration emmené par K. Idir. L'annonce par Slim Riahi de sa démission et de l'appel à des élections le 12 novembre marque-t-elle enfin un changement à la tête de ce club après cette énième douloureuse crise? Il semble fort que oui : cette fois, le courant est très fort et les effets de la mauvaise gestion de Riahi durant les deux dernières années ont fini par resserrer l'étau autour du président clubiste qui sait bien qu'il n'a plus d'autres choix. La campagne de vente des cartes d'adhésion a commencé lundi à 14h00 au Parc A, et c'est déjà un signal significatif sur la procédure électorale qui a commencé. Après avoir pris le temps de préparer cette opération (les supporters avaient peur que l'opération n'ait pas lieu), les responsables au Parc A ont entamé la vente pour une affluence moyenne au premier jour. Hammadi Bousbï, le mentor L'homme qui a décidé de se retirer de la vie sportive et de s'éloigner du CA, après l'été, revient en force. Hammadi Bousbï qui a une bonne audience auprès d'une frange de supporters, comme il a un rejet de la part d'une autre frange qui n'aime pas entendre parler du comité des sages, est le «mentor» des anciens dirigeants qui reviennent à la charge. Il a derrière lui un groupe considérable d'ex-présidents, d'ex-dirigeants de toutes les générations, de sponsors et de bailleurs de fonds qui ont un point commun : ils sont anti - Slim Riahi et veulent provoquer un changement profond à tous les niveaux. Lundi, H. Bousbï s'est réuni avec des personnages connus au CA tels que Kamel Idir, Saïd Néji, Hammouda Ben Ammar. Une réunion réduite pour parler de l'état des lieux et pour proposer des actions concrètes en vue des élections. Plus que les noms, les personnes réunies se sont mises d'accord sur deux points essentiels. Le CA se trouve en pleine crise et a besoin plus que jamais d'un projet de restructuration qui mobilise des hommes d'affaires, des dirigeants compétents et une structure de soutien financier qui évite de se trouver dans des situations d'insolvabilité. L'heure est venue pour injecter du sang neuf dans l'équipe dirigeante. D'anciens dirigeants vont être encore là, mais on parle de nouveaux noms tels que Marouène Mabrouk, Fadhel Abdelkafi, et d'aures compétences et hommes d'affaires. D'après nos sources, Bousbï, Ben Ammar, Néji et à un degré moindre Ferid Abbès (qui reste énigmatique sur son intention de se présenter aux élections) veulent booster une nouvelle génération de dirigeants formée d'ex-dirigeants qui ont fait du terrain, de bailleurs de fonds, de cadres et d'ex-joueurs de métier. Le nom autour duquel un premier consensus se fait est Kamel Idir, qui a présidé le club de 2005 à 2010, et qui a réussi même en dépit des moyens financies limités. Il y a aussi les noms de Mehdi Gharbi, Maher Senoussi, Mehdi Miled, M. Mabrouk, Bassem Mehri, pour faire partie d'une liste soutenue par le «comité des sages» qui aura à gérer un public au comportement rebelle et contestataire contre la mainmise des ex-présidents. Kamel Idir pourra-t-il gérer le public post-révolution et emmener une équipe de dirigeants qui cherche à restructurer le club? La réunion qui se tiendra aujourd'hui va éclairer beaucoup de points, notamment la position de Férid Abbès qui n'a pas caché, l'année dernière, son ambition de succéder à S. Riahi. Mais c'est Kamel Idir dont le nom circule le plus, vu qu'il est disponible et qu'il a du métier. Mais on ne sait jamais, le CA est un club où tout peut arriver.