Jamel Atrous : « Notre objectif: l'autonomie financière » Après Férid Abbès, c'est au tour de Jamel Atrous de tenir un point de presse pour parler de sa candidature à la présidence du Club Africain. Celui qui fut président d'un jour lors de l'été dernier revient sur cet épisode et parle de son programme pour aider le club à acquérir une autre dimension. Atrous ne se fait pas d'illusion et sans trop insister, il sait que le salut de son club dépend des finances qui sont loin d'être reluisantes. Celui qui fut le premier à présenter officiellement sa candidature pour succéder à Chérif Bellamine a surtout parlé d'un programme en trois points: « notre souci majeur est financier. Notre but est de faire en sorte que le club ne dépende plus de qui que ce soit. Notre objectif principal est l'indépendance financière du club qui fut pendant longtemps tributaire de la générosité des autres. Comment faire pour ne plus dépendre d'une seule personne ? Il faut, à mon sens, développer le label CA à travers des projets qu'il faut mettre en pratique. La boutique doit exister dans toute la République et surtout dans les régions qui comptent un grand nombre de supporters clubistes. Dans ces mêmes boutiques, on vendrait les abonnements et les billets des rencontres. Pour ce qui est des sponsors, je pense qu'il est grand temps de changer certaines choses. Avant on jouait avec Diadora. Il est grand temps d'élargir les horizons surtout que de grandes marques proposent des sommes mirobolantes, telles que Nike et Adidas. On donnera également la priorité à la formation car il est inconcevable qu'un club comme le Club Africain se contente de recruter alors qu'il peut former des joueurs et épargner des sommes d'argent considérables. Il faut savoir que depuis juin, on a recruté un peu plus de vingt joueurs, exactement 23 et avec quels résultats ? On est éliminé de la coupe de Tunisie et considérablement distancé en championnat. Cette politique nous a pénalisés et ce n'est le titre de Ben Chikha qui me fera changer d'avis. En outre, le club se doit d'avoir une administration fixe. Ainsi, en cas de démission d'un bureau, il n'y aura pas de vide et les affaires courantes continueront à être traitées quotidiennement. Rappelez-vous le départ de Kamel Iddir après sa démission et le vide vécu par le club durant tout l'été ». Jamel Atrous a parlé également de son principal adversaire et de sa vision des choses et ce quelle que soit l'issue de ces élections: « avant de passer à autre chose, je tiens à signaler que dans mes intentions, il est essentiel et primordial de compter sur Général Manager, un monsieur qui s'occuperait de toutes les sections et de toutes les catégories. On accordera un intérêt particulier pour le centre de formation et je consacrerai un peu plus de 25 % du budget sera consacré au club. Quand je pense qu'on recrute des joueurs tunisiens, cela me fait rager. Tout cela parce qu'on a négligé la formation. Vous voulez connaitre la composition de mon bureau. Je vous dirais tout simplement qu'il sera composé des clubistes que l'on voit actuellement un peu partout. Ils sont connus et le président élu aura à compter sur leurs services. Seul le vice-président sera connu le jour de l'Assemblée, étant élu par les adhérents. Je choisirai les meilleurs une fois élus et je n'exclus personne. Une chose est sûe, chaque responsable assumera ses responsabilités et je ne serai pas le seul à décider. Sachez que je ne cherche pas à accaparer le pouvoir et encore moins à me faire interviewer tous les jours dans les différents médias ». Rénover le parc. Pour Jamel Atrous, le Club Africain se doit d'avoir un parc qui soit en adéquation avec son passé: « C'est un projet qui aurait pu voir le jour il y a deux ans. Il est conçu par Adnène Ben Salah. Son évaluation se fera dans les prochains jours. Il sera toutefois pris en charge par des entrepreneurs et des ingénieurs clubistes. Le bureau directeur ne supportera pas ces dépenses. La réalisation de ce projet garantira l'avenir du club. Et même si je ne suis pas élu, je transmettrais au vainqueur ce projet. Ceci m'amène à parler de Férid Abbès et les autres pour dire que c'est une bonne chose de voir quatre candidats se présenter à la ligne de départ. Cette Assemblée doit se faire et le respect des dates est primordial. La candidature de Abbès ne me dérange pas et j'estime qu'il est inutile de reporter quoi que ce soit. C'est clair qu'un report de cette Assemblée profiterait à un des candidats…mais certainement pas au Club Africain. J'en profite pour demander aux supporters d'être nombreux le 23, lors de la première assemblée, car il est possible de voir les présents exiger le report de la deuxième, celle du 25 février ». Jamel Atrous est revenu sur plusieurs sujets, entre autre sur sa mise à l'écart par Belhassen Trabelsi en été pour le remplacer par Chérif Bellamine. Sans nommer qui que ce soit, il s'est contenté de dire que les conséquences de ce putsch sont évidentes. Et dire qu'il avait déjà entrepris son travail en ayant l'appui de Hammouda Ben Ammar, Hamadi Bousbîi et le gouverneur de Tunis. Ce fut en quelque sorte un retour à la case départ que le Club Africain de ces dernières années n'arrive plus à quitter. Recueillis par Mourad AYARI
Férid Abbès: « Je ne ferai pas de fausses promesses ». Avant-hier dimanche, Férid Abbès a tenu un point de presse au cours duquel, il a parlé de ses ambitions futures et de sa candidature à la présidence du Club Africain. Il a éclairé la lanterne des journalistes présents en parlant de son programme et des objectifs à atteindre. L'ex président des « Rouge et Blanc » repart ainsi à la conquête d'une responsabilité qu'il déjà tenu par le passé. Et pour s'assurer des meilleures chances de succès, il s'est fait entouré d'un groupe de clubistes qui ont déjà fait partie de ce club et qui sont prêts à l'aider dans sa nouvelle tâche, évidemment au cas où il serait élu. A ses côtés, on a pu voir Rafâa Ben Achour, Khélil Chaïbi, Khélil Lâajimi, et Kamel Néji et Imed Riahi. « Plus question de dépenser l'argent pour rien » Férid Abbès a parlé en long et en large de son action et de ses intentions pour le Club Africain en ces termes: « Beaucoup de choses doivent être revues au Club Africain. Une équipe professionnelle se doit de compter sur une administration fixe. Il faut que les gens qui travaillent au sein de l'administration soient des salariés du club. Il faudrait également que le club puisse compter sur ses propres moyens. Le public permet au club de s'assurer un peu plus de la moitié du budget. Il faudrait penser à un moyen de subvenir à nos besoins, sans avoir à attendre des donations ou quoi que ce soit de ce genre. Si je suis élu, je penserai également à reprendre la tradition de la formation. Le Club Africain a toujours puisé sa force chez ses enfants, ceux-là même que le club a formés. Cela nous permettrait surtout d'éviter les dépenses inutiles. Un plan stratégique doit être fait dans ce sens. En outre, on fera tout notre possible pour éviter les rumeurs, pour répondre aux questions de journalistes pour que l'information soit juste et vraie. Vous me demandez pourquoi j'ai décidé de me présenter maintenant et pas avant. Je ne vous apprends rien en vous disant que lors des dernières années, il était difficile pour n'importe qui de travailler dans les conditions que l'on connait. Les intrus étaient nombreux et ils imposaient leurs avis et je ne pouvais accepter cela ». Toujours à propos de sa candidature et de ses objectifs, Abbès ajoute: « on est prêts à relever le défi. La présence de ces personnes autour de moi le prouve. Ce qui est certain, c'est qu'on s'abstiendra de faire de fausses promesses. Je sais également que je ne pourrais faire l'unanimité mais je sais par contre que nous devons tous aider le Club Africain. la minorité doit impérativement se plier après les élections et aider celui que les électeurs auront choisi. Je tiens à préciser que si jamais je suis élu, je n'éliminerai personne et je m'attacherai surtout aux valeurs du Club Africain basées sur le respect ». Rafâa Ben Achour était parmi les présents et en a profité pour parler de cette Assemblée: « Tout le monde sait que 48 heures seulement séparent les deux assemblées. L'Assemblée élective doit se faire six mois après la vente des cartes d'adhérents. C'est ce que stipule le règlement. En ce qui nous concerne, il faut savoir qu'on s'est tout simplement pliés aux exigences des autres ». En d'autres termes, cette assemblée aurait dû être reportée. Les textes sont là pour le prouver. Il faudrait toutefois se dire que ce vide qui dure ne profite à personne. Certainement à aucun candidat et encore moins au Club Africain. Voici par ailleurs la liste des clubistes présents et feraient éventuellement partie du bureau de Férid Abbès en cas d'élection de ce dernier à l'issue de l'assemblée générale du 25 février. Rafaa Ben Achour : Professeur universitaire, membre de la commission du droit international de l'union Africaine, dirigeant depuis 1980 au CA (SG adjoint, SG, Vice-président) Kamel Néji : DG de l'UIB Khelil Laajimi : Ancien dirigeant. Khaled Jallouli : Ancien représentant du Tourisme à Londres, Membre du BD durant les deux mandats de Farid Abbes Khélil Chaibi : Homme d'affaires, membre des BD du CA depuis 1995, ancien vice-président chargé du centre de formation Maher Senoussi : Avocat, ancien dirigeant Imed Riahi : Avocat Jalel Senoussi: Cadre au ministère des Affaires étrangères Recueillis par Mourad AYARI
Aujourd'hui point de presse de Zouhaîr Hammami Après Férid Abbès et Jamel Atrous, c'est au tour de Zouhaïr Hammami de tenir un point de presse pour parler de son programme et de ses ambitions après avoir officiellement déposé sa candidature pour la succession de Chérif Bellamine à la tête du Club Africain. A noter que c'est aujourd'hui qu'on arrêtera définitivement le dépôt des candidatures à 18 heures, ainsi que la vente des cartes d'adhérents. Rappelons que jusqu'à hier matin, seulement 750 cartes furent vendues.