A la suite d'une finale âprement disputée, la Tunisie a remporté son huitième titre africain Détrôner les Pharaons dans leur antre n'est pas une mince affaire. Nos joueurs ont réalisé le rêve de tous les Tunisiens, celui de voir le sept national reconquérir le titre continental perdu en 2008 en Angola face au même adversaire dans les conditions que l'on connaît. Aujourd'hui, les pendules sont remises à l'heure. La Tunisie vient de remporter son huitième titre, le record. Dans des conditions difficiles, devant un public hostile et une paire arbitrale ivoirienne qui a multiplié les erreurs (était-ce normal de désigner deux arbitres inexpérimentés pour une finale entre l'Egypte et la Tunisie?), le sept national a tiré son épingle du jeu. Il a prouvé qu'il est le meilleur du continent. Quel beau champion ! Maîtres du sujet Le match, à présent, parlons-en. Alain Portes a encore une fois fait tourner son effectif. Il a eu le mérite de faire confiance aux nouveaux venus en sélection, Anis Gatfi et Bassem Mrabet. Ils ne l'ont pas déçu. Il a su faire souffler ses cadres, Hmam, Tej et Megannem, avant de les faire revenir sur l'aire de jeu. Dès le coup d'envoi et hormis un avantage à trois buts à deux pour l'Egypte, la sélection nationale était maître du sujet. Elle a géré cette mi-temps initiale comme elle l'entendait, à sa guise, pour l'achever par deux buts d'avance (14-12). La mission n'était pas de tout repos. Il fallait faire douter les Pharaons, ce qui n'était pas une sinécure. Face à toute cette adversité, l'équipe de Tunisie a rempli son contrat. Il y a eu certes quelques erreurs en défense, mais les joueurs n'ont pas traversé le moindre passage à vide. Le match parfait en somme. Megaïez fait la différence Dans cette épreuve de nerfs, il était important de ne pas perdre les pédales. La Tunisie est parvenue à prendre un avantage de trois buts, mais le destin et les arbitres aussi ont fait que l'Egypte est revenue au score pour égaliser et reprendre l'avantage (17-16). Ce fut le dernier avantage des Pharaons. Dès lors, le sept national, plus fort que jamais, adossé à un magnifique Marouane Megaïez dans les buts, a retrouvé la confiance dans les moments les plus difficiles du match. Surtout quand Sobhi Saïed puis Anouar Ayed ont raté deux jets de sept mètres face à Al Nakib, le portier égyptien. Le doute ne s'est pas installé dans le camp tunisien. Au contraire, les arrêts décisifs de Megaïez ont donné des ailes à ses camarades. Heykel Megannem et Wissam Hmam ont fait le reste. La Tunisie qui avait trois buts d'avance à quelques secondes du coup de sifflet final (24-21) ne lâchait plus le morceau. Elle était de nouveau sur le toit de l'Afrique. Signalons que l'Algérie qui a battu la RD Congo par 30 buts à 22 a gagné son billet au Mondial 2011 pour avoir pris la troisième place.