Nos internationaux sont forts et ils l'ont de nouveau prouvé Le rideau est tombé sur les 20es championnats d'Afrique des nations, hommes et dames, consacrant la Tunisie et l'Angola. Le sept national a été fidèle au rendez-vous, remportant son 9e titre continental, le second consécutif auprès celui du Caire en 2010. L'équipe de Tunisie a frappé d'une pierre deux coups. Elle s'est également qualifiée aux Jeux olympiques de Londres, une échéance qui la fuyait depuis Sydney 2000. La sélection nationale nous a fait vibrer et vivre d'énormes moments de bonheur. On en redemande ! Les férus se sont régalés des prouesses de Megannem, Tej, Sanaï, Toumi, Boughanmi et Bannour. Le groupe s'est amélioré. En défense surtout, sachant que la défense est la clé de la réussite. La Tunisie a été solide sur ce plan. Hmam a eu le rendement escompté. Tej et Gharbi ont été impériaux comme le reste des défenseurs, au point de faire douter les équipes adverses. Nos internationaux ont bel et bien effacé de nos mémoires l'échec des Jeux arabes de Doha où nous n'avons récolté qu'une médaille de bronze. L'amalgame entre jeunes et moins jeunes a finalement réussi. Nous étions perplexes au début, mais nous avons fini par être convaincus. Ce titre remporté haut la main est le fruit de la collaboration entre les deux générations de joueurs. Portes-bonheur Il a pris la relève de Zoran en 2009. Aussitôt au travail, Alain Portes n'a pas perdu de temps. L'ex-joueur international de Nîmes, élu joueur du siècle en France, a rapidement mis son empreinte. Ses idées sont vite passées. Ses choix furent rarement contestés. Alain Portes est bien l'homme de la situation. Son palmarès plaide en sa faveur. Jugez-en : en 2010, il défie l'Egypte dans son fief et remporte son premier titre africain au Caire. Un titre que le sept national avait perdu en 2008 en Angola face aux Pharaons. En 2011, Alain Portes se classe troisième au championnat méditerranéen et gagne une médaille de bronze. Il dirige la même année la sélection juniors au Mondial de Grèce et se classe également troisième. Une autre performance. Il remporte une autre médaille de bronze aux Jeux panarabes de Doha en 2011. La Coupe d'Afrique des nations de Rabat, avant-hier, doublée d'une qualification aux Jeux olympiques est la cerise sur le gâteau. Que demander de mieux au coach qui a toujours réalisé ses performances hors de nos terres. Les joueurs : tous pour la même cause Nos internationaux ont été solidaires entre eux et avec le staff technique. Nous le crions haut et fort, car nous avons toujours en mémoire le scénario du titre africain perdu en 2008 en Angola dans des circonstances particulières, alors que le sept national disposait d'une avance de 7 buts à la mi-temps face à l'Egypte. • Meggaïez : il reste le numéro un à son poste. Egal à lui-même, il a livré des prestations honnêtes. • Helal : il a su pallier Meggaïez. Il était toujours prêt à relever le défi et à donner le plus à l'équipe. • Megannem : capitaine courage. Il ne triche jamais. Il s'est totalement investi en finale, au point de se blesser. Meilleur demi-centre de la compétition. • Hmam : il a été à la hauteur de la situation. Le joueur de Montpellier a tenu le coup. Il n'a pas déçu. • Tej : cœur de lion, il a confirmé son talent et sa solidité. Il a été élu meilleur pivot du tournoi. • Bousnina : il a fait de son mieux. Il a aussi été d'un secours à l'équipe quand Bennour était hors sujet. • Ayed : l'ailier du sept national n'a pas déçu. Il s'est tiré d'affaire sur les jets de sept métres. • Gharbi : quelle bravoure ! Il est bien là, que ce soit en défense ou en attaque. Il est l'un des meilleurs sur les contres. • Touati : on l'a plus vu lors des rencontres de poules et en demi-finale face au Maroc. Son talent est indéniable. • Hédoui : c'est un solide défenseur. Toujours présent à l'appel, il ne rechigne pas à la tâche. • Bannour : il incarne la nouvelle vague. Le gaucher du sept national a été élu meilleur arrière droit du tournoi. • Toumi : du talent à revendre. Egalement gaucher, il fera beaucoup parler de lui. • Sanaï : quelle force et quelle frappe. Le digne successeur de Wissem Hmam. • Alouini : un véritable combattant. Il ne calcule pas et sait prendre le risque. • Mahmoudi : il est polyvalent, il revient en forme après un long arrêt. On l'a vu au centre de l'attaque et au poste d'arrière. • Boughanmi : l'ailier volant incarne l'avenir du sept national à son poste. Il met du cœur à l'ouvrage. Aujourd'hui, une page est tournée. La CAN fait partie de l'histoire. La prochaine échéance sera les Jeux olympiques de Londres. Comment le sélectionneur national va-t-il s'y prendre? Telle est la question. Alain Portes va-t-il encore compter sur les services de Megannem, Tej, Ayed, Bousnina et Hmam? Ou a-t-il l'intention de franchir le pas et de ne compter que sur la nouvelle vague? Il devra se décider au plus vite, car les Jeux olympiques, c'est du sérieux et une réplique du Mondial. Demain, nous parlerons de la sélection féminine et de son nouvel échec en finale face à l'Angola. Une déception . Pas tant que ça...