La concurrence est intense entre les joueurs pour des places de titulaires. Le rythme s'élève, la concentration monte à deux jours du grand match Deux jours nous séparent du match décisif contre la Libye. Un match où nous avons besoin d'un point pour réaliser un rêve qui attend depuis 2006, le dernier Mondial auquel nous avions participé. Ce sont les deux jours les plus longs, les plus stressants pour toute la sélection, c'est-à-dire joueurs, staff et responsables. Seul un très mauvais concours de circonstances privera la sélection tunisienne d'un billet pour Moscou. Sur le papier, et étant donné la supériorité de notre sélection à tous les niveaux par rapport à la Libye, on ne veut même pas imaginer un tel scénario. Comme en football, rien n'est impossible, Nabil Maâloul et son staff prennent toutes les précautions pour éviter le mauvais scénario. Ils ont passé un message simple aux joueurs : rien n'est encore acquis, et pour passer au Mondial, il faut gagner et mériter sa place. Evacuer la pression, essayer d'arriver au jour "J" avec la concentration maximale, travailler sur les exercices de possession de balle et de vitesse d'exécution (on joue contre un adversaire technique, libéré de toute pression et qui aime jouer en vitesse), ce sont les axes sur lesquels Nabil Maâloul s'efforce de travailler. Et après une séance à El Menzah, le camp de la sélection est revenu à Tabarka, où les 10 premiers jours ont été effectués. Un lieu auquel les joueurs se sont habitués et qui semble leur convenir. Finis la pression et le «marquage» du public et des médias, c'est ça l'objectif de ce dernier stage. Et d'après les échos, tout va bien (a priori), l'équipe vit bien avec des joueurs qui se complètent aux entraînements et hors des entraînements également. Tout cela va être vérifié le jour du match. Côté joueurs, Srarfi et Khazri ont été les derniers à rallier le camp de la sélection. Maâloul sera là ! Rappeler Maâloul, bien qu'il soit blessé, n'a rien à voir avec l'ambiance de la sélection. On ne l'a pas fait pour son soutien moral au groupe. C'est une opération «discrète» de récupération du joueur pour ce match . Le staff médical, emmené par Dr Chamli, est connu pour sa compétence à trouver des solutions rapides et efficaces à ce genre de problème. Si le travail et les soins prescrits à Ali Maâloul vont comme prévu, il devrait au moins entrer en cours de match. C'est un joueur qui pèse beaucoup sur le jeu offensif. Sinon, Maâloul et son staff (renforcé par la présence de Youssef Zouaoui, DTN, et qui est impliqué chaque fois que l'on joue un match international!) ne devraient pas changer leurs choix pour ce match. Balbouli (qui va être encore une fois titularisé malgré sa petite forme à l'ESS), Ben Youssef, Bédoui, Sassi, Ben Amor, Msakni et Khénissi ne devraient pas rater des places de titulaires. Mais par rapport au match de la Guinée, on attend quelques changements : le 4-3-3 serait remplacé par un 4-2-3-1 où un joueur comme Naïm Sliti, lui aussi objet d'un travail soutenu pour l'aider à retrouver sa forme, peut commencer le match. C'est un match où la sélection va jouer devant et aura besoin de joueurs de percussion. Un joueur comme Badri peut être utile dans ce genre de match qui exige beaucoup de réussite et de sens du but.