Le successeur de Noureddine Bourguiba dirigera l'équipe jusqu'à la fin de la phase aller. La marmite bouillonne encore et les rumeurs circulent à Zarzis. La tension est montée d'un cran dernièrement et les supporters ont empêché les joueurs de s'entraîner. Ce jour-là, Abdallah Belhiba, président du club, a mis le cap sur Tunis et s'est entretenu avec Khaled Ben Yahia qui s'est excusé poliment, en fin de compte, de ne pouvoir prendre en charge l'ESZ, cette saison. Le problème persiste donc, et la recherche de l'homme de la situation se poursuit. Pour ne pas perdre de temps, le bureau directeur a opté pour une solution provisoire. Il a désigné Mounir Rached afin qu'il s'occupe de l'équipe jusqu'à la fin de la phase de l'aller. On lui souhaite, bien sûr, du succès. Après cinq journées, il passera le flambeau à son successeur. Pour ce dernier, une période d'intégration serait probablement nécessaire... C'est dire que le temps presse et le volet technique est résolu par raccommodage. Rappelons aussi que la direction de l'Espérance Sportive de Zarzis avait approché l'ex-joueur de l'ES Tunis et coach de l'OS Bouzid, Khaled Mouelhi. Les négociations n'ont pas abouti et le choix s'est finalement porté sur Mounir Rached qui sera assisté par Elyès Smaâli qui avait porté lui aussi les couleurs de l'ESZ dans les années 90. Pourquoi pas un comité de sages? A l'ESZ, à chaque fois que le problème du choix d'un entraîneur se pose, chaque membre du comité plaide alors pour un ami ou un proche, indépendamment de sa compétence. Même chose quand on veut renforcer l'effectif par quelques joueurs. Quel est le président qui n'a pas rencontré des problèmes d'ordre matériel ou qui n'a pas été boycotté, au cours de son mandat? Ne peut-on pas rompre avec le passé et introduire quelques nouveautés dans la façon de faire ? L'on se demande pourquoi est-ce que l'ESZ fondée en 1934, soit 83 ans d'existence, n'a pas de comité de sages ? Une pléiade qui intervient, en cas de besoin, pour résoudre les problèmes occasionnels. Des personnes aisées, respectueuses et influentes qui accourent à la rescousse quand il le faut, il en existe, à Zarzis. Rompre avec les habitudes du passé L'intention de l'actuel président, juste après son élection, est louable. Il a déclaré clairement qu'il fera tout pour restructurer la façon de gérer, au sein du club. Plusieurs pratiques devraient être revues, selon lui. Mais dommage, les résultats enregistrés lui ont compliqué la tâche et on n'est pas sorti de l'auberge, jusqu'à présent. Sinon, pourquoi est-ce que les informations fusent de partout et à tout moment, alors que le club dispose d'un porte-parole ? Pourquoi est-ce que l'équipe ne s'entraîne pas à huis clos, s'il le faut, comme l'USBG, au lieu d'en être empêchée par les supporters? Pourquoi chaque membre ne se limite-t-il pas à son propre rôle? Pourquoi ne pas désigner une commission de recrutements qui travaillera en collaboration avec l'entraîneur uniquement ?