Formation d'une commission technique pour discuter des projets de loi controversés Des partis politiques ont dénoncé hier la décision «unilatérale» des mouvements Ennahdha et Nida Tounès de réintégrer le parti de l'Union patriotique libre (UPL) dans la sphère du pouvoir en dépit des poursuites judiciaires dont son président fait l'objet pour suspicion de corruption. Dans une déclaration commune, les signataires estiment que le compromis trouvé entre Ennahdha, Nida Tounès et l'UPL sur le candidat à la présidence de l'Instance électorale (Isie) est de nature à porter atteinte à l'indépendance de l'instance et entamer la confiance dont elle jouit auprès des Tunisiens. Les signataires, parmi lesquels figurent des partis signataires du Document de Carthage, appellent à un large consensus entre tous les groupes parlementaires autour du nouveau président de l'Isie. Ils ont mis l'accent sur le souci d'organiser les élections dans les plus brefs délais. Machrou Tounès, le parti de l'Avenir, Afek Tounès, Al Moubadara, le Parti du travail patriotique et démocratique, Al Jomhouri, Al Massar, la Tunisie D'abord, Al Badil-Ettounsi et le Parti de l'édification démocratique ont signé la déclaration. Le retour de l'UPL au Document de Carthage a été annoncé hier au cours d'une réunion de concertation avec Ennahdha et Nida Tounès. Il a été convenu, également, la formation d'une commission technique représentant les trois partis pour discuter de certains projets de loi qui ne font pas l'unanimité, à l'instar du projet de loi de finances 2018, et trouver un consensus au sein du Parlement sur le candidat à la présidence de l'Isie.