Le principal suspect s'est évaporé dans la nature après avoir été relâché Encore traumatisés par le crime abject commis, il y a deux semaines, par un individu âgé de 33 ans ayant attaqué au couteau sa mère âgée de 54 ans car, il souffrait de schizophrénie et n'avait jamais pris de drogue, les Kairouanais ont été de nouveau choqués, le 17 novembre dernier, en apprenant le viol et le meurtre d'une personne âgée de 86 ans, Selma, qui vivait seule dans sa petite maison, depuis des décennies. Vu son état fragile, sa maigreur et ses rhumatismes, ses frères, ses neveux et ses nièces qui habitent tout juste a côté de chez elle et ont les clés de sa maison, venaient la voir tous les jours et tous les soirs, l'invitaient à déjeuner chez l'un d'eux car elle avait beaucoup d'histoires et d'anecdotes à raconter. Sa nièce, Rym Mtiri, nous confie que, le jour du drame, elle a fait sa prière d'El Fajr puis est allée voir sa tante pour lui préparer son petit déjeuner pour découvrir son lit vide, les couvertures par terre et un grand désordre. Ayant alerté son père pensant à une affaire de kidnapping, Rym et plusieurs membres de la famille ont inspecté tous les coins de la maison avant de la découvrir complètement nue, recroquevillée sur elle-même, blessée aux yeux, aux épaules et aux jambes et saignant au niveau de ses parties intimes. Le spectacle était tellement émouvant que même les forces sécuritaires et judiciaires ont eu les larmes aux yeux. Ensuite, toutes les équipes relevant du district régional de la police se sont mobilisées pour arrêter, vers 8 heures, des suspects habitant près de la victime et connus pour leur consommation de drogue. Malheureusement, comme leur garde à vue ne pouvait pas durer plus longtemps et que les analyses des empreintes et autres indices n'ont pas été encore faites, on a décidé de les relâcher. Or, il s'est avéré, le 19 novembre, que parmi ces suspects, il y avait un récidiviste né en 1994, connu pour ses actes de violence, de braquage et de consommation de drogue (Zatla, comprimés de sobitex, etc.) et qui venait de quitter la prison où il a passé uniquement deux ans pour kidnapping d'un garçon de 16 ans. De plus, lors de son arrestation, il portait des griffures au niveau du visage et du cou, ce qui montre que Selma, deux fois divorcée mais n'ayant pas d'enfant, s'est défendue pour ne pas être violée, sachant qu'elle n'est ni riche ni ayant un quelconque héritage. De surcroît, les premiers éléments de l'enquête montrent la présence de ses traces sur les lieux du crime, c'est pourquoi il s'est évaporé dans la nature dès qu'il a été relâché et n'est plus revenu chez lui. Notons que toutes les unités de la police sont déterminées à arrêter ce criminel identifié qui avait certainement des complices, vu l'atrocité de ce crime abject. Des recherches sont effectuées dans toutes les délégations et même dans les gouvernorats limitrophes. En attendant son arrestation, toute la population et la société civile demandent que soit prononcée la peine de mort contre ce genre d'individu comme nous l'avons remarqué lors de nombreux rassemblements devant le palais de justice. D'autres souhaiteraient une lutte plus efficace contre les trafiquants de drogue avec de lourdes peines tout en fournissant aux forces sécuritaires les moyens adéquats.