Le résultat est le fruit d'un croisement de la vidéo, de l'architecture, de la scénographie, de l'installation et des graffiti «mappé». Les fresques une fois numérisées seront projetées sur les murs du capitole d'Uthina qui s'animeront d'une nouvelle vie à partir de ce dimanche. Chose promise chose due. L'exposition des Arts visuels «Street art museum : Uthina, mythes et légendes» que nous avions déjà annoncée dans notre édition du 28 octobre, ouvre ses portes ce dimanche 26 novembre pour s'étaler jusqu'au 17 décembre. Il s'agit d'un programme relevant du Réseau de la jeunesse méditerranéenne du nom «Net-med youth» qui est à l'origine de cette exposition. Le programme lancé par l'Unesco et soutenu par l'Union européenne, vise à mettre en valeur le site archéologique d'Uthina. Des équipes de jeunes ont été formées sur des techniques d'illustrations pour mettre en lumière des histoires éloignées dans le passé. Les thèmes abordés dont nous citons Neptune triomphant, Ulysse et les sirènes, Venus faisant sa toilette, sont imaginés à partir de scènes mythologiques en rapport avec les mythes de l'Antiquité, illustrés dans des mosaïques sur le site archéologique. Dans le cadre de ce programme innovant, Museum Lab, association à caractère scientifique œuvrant pour le développement et la recherche dans la médiation culturelle numérique est partie prenante de «Uthina, mythes et légendes». Un projet qui a pour initiateur, Hatem Drissi, qui s'inscrit dans une dynamique lancée depuis 2016 mue par l'objectif de réformer la conception de la médiation culturelle à l'intérieur des musées et des sites archéologiques. Le site transformé en un espace lumineux Les équipes formées par une trentaine de jeunes dont 15 résident aux environs du site d'Uthina et 15 étudiants relevant de disciplines liées aux arts et au patrimoine ont écrit des scénarios et interprété ces scènes mythologiques retraçant l'histoire de la cité romaine. Le résultat est le fruit d'un croisement de la vidéo, de l'architecture, de la scénographie, de l'installation et du graffiti «mappé». Les fresques une fois numérisées seront projetées sur les murs du capitole d'Uthina qui s'animeront d'une nouvelle vie à partir de ce dimanche. Le projet «Uthina, mythes et légendes» a fédéré également des designers, des historiens, des archéologues, des artistes, des graphistes, des régisseurs, des vidéastes qui, depuis le 25 septembre, s'activent pour la mise en place de ce musée du futur chargé de passé. Avec l'appui d'institutions et non des moindres : l'Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle, l'Institut national du patrimoine et la Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis, le site s'ouvrira aux passionnés de patrimoine, de culture et de technologies. L'objectif ultime de ce projet étant de démocratiser la lecture des œuvres dans les musées et sur les sites archéologiques, de mettre en lumière des modèles orientés vers l'engagement civique des jeunes et de protéger et promouvoir le patrimoine culturel tunisien. Le talent des jeunes et l'expérience des maîtres sont mixés pour concevoir de nouvelles visions et une expérience innovante dans le domaine de la médiation culturelle. Ainsi, de site archéologique, Uthina s'est transformé en un espace lumineux, accueillant, éloquent qui raconte des histoires. A découvrir !