Les jeunes ont pour mission de revisiter cinq thèmes mythologiques retrouvés dans des mosaïques sur le site archéologique même, avec de nouvelles techniques, notamment l'illustration. Ensuite, les fresques seront numérisées et projetées sur les murs du Capitole d'Uthina, moyennant la technique du mapping vidéo. Dans le cadre du programme Réseau de la jeunesse méditerranéenne «Net-Med Youth» mis en œuvre par l'Unesco et financé par l'Union européenne, Museum Lab, une association à caractère scientifique œuvrant pour le développement et la recherche dans la médiation culturelle numérique, a mis en place un projet «Street art Museum : Uthina, mythes et légendes», et ce, en collaboration avec l'Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle et la Faculté des Sciences humaines et sociales de Tunis. Trois responsables sont à la tête du laboratoire : Hatem Drissi, responsable scientifique, Houssem Boukef, responsable artistique, et Walid Hadj Ahmed, responsable financier. Le projet «Uthina, mythes et légendes» est en outre organisé par des experts du patrimoine, des partenaires scientifiques, des collaborateurs techniques et des étudiants, qui, depuis le 25 septembre, planchent sur la conception d'un musée du futur. «Nous sommes un collectif d'universitaires et d'artistes et avons lancé un laboratoire à caractère scientifique qui développe des projets de médiation culturelle, particulièrement dans les musées et les sites archéologiques», analyse Hatem Drissi, l'initiateur du projet, nous essayons de développer des dispositifs de médiation dans le but de démocratiser la lecture des œuvres dans les musées et sur les sites archéologiques», poursuit-il. Neptune triomphant Le graffiti est choisi comme thème cette fois-ci pour mettre en valeur le site archéologique d'Uthina, sachant que les graffitis existent depuis l'Antiquité. Des équipes sont formées sur des techniques d'illustrations pour raconter un passé disparu. «Une équipe se fédère autour d'une idée pour réaliser un scénario». Les thèmes abordés sont imaginés à partir de scènes mythologiques en rapport avec les mythes de l'Antiquité. Ce projet soutenu donc par l'Unesco a requis le recrutement de 30 jeunes intéressés par des questions liées au patrimoine, dont 15 habitent aux environs du site d'Uthina et 15 étudiants relevant de différentes disciplines. Ensemble, ils sont appelés à créer un musée participatif qui s'illustre autour de cinq fresques : «Neptune triomphant», «Ulysse et les sirènes», «Vénus faisant sa toilette», «Orphée charmant les animaux» et «Dionysos faisant don de la vigne à Ikarios» Les jeunes regroupés en cinq équipes ont pour mission de revisiter ces cinq thèmes mythologiques retrouvés sur des mosaïques sur le site archéologique, par le biais de nouvelles techniques notamment celle de l'illustration. Ensuite, les fresques seront numérisées et projetées sur les murs du site d'Uthina, moyennant la technique du mapping vidéo. «Il s'agit d'une médiation avec l'histoire en vue de réinventer la relation entre les publics et les œuvres, de conduire la transformation numérique des musées et de transmettre l'Histoire par la médiation culturelle», précise encore Hatem Drissi, et d'ajouter : «On fait de l'historie de l'art appliqué au patrimoine». Le travail donnera à voir un musée de graffiti numérique retraçant l'histoire de la ville. L'exposition débutera le 26 novembre pour durer un mois et se tiendra au Capitole, à l'intérieur du site archéologique d'Uthina. A voir prochainement !