Face aux difficultés financières auxquelles est confrontée la «Stayda» et au manque de résultats, le coach des «Vert et Blanc» a fini par abdiquer. Comme les joueurs et les entraîneurs, les présidents de clubs peuvent aussi à certains moments passer à côté de la plaque en prenant des décisions surprenantes qui font mal par la suite. C'est bien le cas de Saber Jemaï qui a remercié contre toute attente Gérard Buscher alors que le SG et son compteur marchaient plutôt bien avec 7 points. Il a sollicité Maher Kanzari pour prendre le relais dans le but «d'améliorer la qualité du jeu et le capital points» à ses yeux insuffisants et en deçà des objectifs tracés au départ. Maher Kanzari, qui a saisi la balle au bond, n'est pas arrivé malheureusement à faire mieux avec une victoire, deux nuls et quatre défaites, dont les trois dernières consécutives qui ont bloqué le compteur à 12 points. «Je ne suis pas venu pour finir le championnat avec la "Stayda" dans le ventre mou du classement, explique-t-il. Mon erreur, c'est d'avoir mis la barre très haut sans avoir attendu de bien connaître l'état des lieux et la cuisine interne du club. J'ai découvert une vérité effarante : la caisse est presque à sec et les arriérés de salaires et de primes de rendement des joueurs s'étalent sur plusieurs mois. Pour être ambitieux, il faut avoir de la volonté et pour avoir de la volonté, il faut avoir des sous. C'est ça le professionnalisme. Donnant-donnant, sinon rien ne va. L'état d'esprit des joueurs est vraiment lamentable tellement ils ont la tête ailleurs et ont perdu le goût de la perfection et de la performance. Et s'il y a bien une action qui l'illustre parfaitement, c'est bien celle de Konan dimanche contre le CA quand, à la 75e, il trouve le «culot» de refuser l'égalisation en reprenant à quelques mètres d'une cage vide au-dessus de la barre alors qu'il aurait pu marquer les yeux fermés». Action qui a convaincu Maher Kanzari que rien ne sert pour lui de continuer à prêcher dans le désert et que le mieux est de partir.