Intenable, Bradley Beal a réussi le plus grand match de sa carrière (51 points) pour offrir la victoire aux Wizards sur le parquet des Blazers (106-92). Les Wizards avaient quitté Salt Lake City avec une valise de 47 points (69-116) face à laquelle Bradley Beal, maladroit (0/4 longue distance), n'avait absolument rien pu faire. Vexé, l'arrière de Washington a choisi de se rebeller vingt-quatre heures plus tard dans l'Oregon, et de quelle manière! Sans son leader John Wall (genou), l'arrière de 24 ans a réussi l'une des plus grandes performances offensives de le saison en passant 51 points aux Blazers, son nouveau record en carrière. Après en avoir inscrit 19 en première mi-temps pour donner un net avantage aux siens (61-38), il a vu les locaux revenir à onze longueurs (63-52) avant de prendre feu. Achevant la rencontre avec 21 paniers (21/37), il possède désormais le record du nombre de points marqués à Portland, battant les 47 unités de Kobe Bryant en 2013. Bradley Beal est le 3e joueur à dépasser la marque des 50 points sur un match cette saison, après LeBron James (57). Beal libéré, Nurkic blessé «Je réfléchissais trop ces derniers temps, a concédé Beal, qui sortait de quatre matches très moyens. Ce soir, j'ai réussi à jouer libéré et à m'amuser». Son coach, sur le banc, n'a pas pris autant de plaisir, lui qui a avoué avoir à peine dormi au lendemain de la claque prise dans l'Utah. «Jamais je n'avais osé imaginer qu'un de mes joueurs allait marquer plus de 50 points, mais je sais que Beal en est capable quand il joue avec agressivité», a-t-il souligné. Dans l'ombre de cette performance, Damian Lillard a compilé 30 points et 9 passes, insuffisant toutefois pour éviter une troisième défaite d'affilée des Blazers. Qui ont décidément passé une sale soirée, puisque leur pivot Jusuf Nurkic est sorti sur blessure dans le dernier quart-temps, visiblement touché à la cheville droite. Les premiers examens n'ont rien révélé d'inquiétant, mais le Bosnien pourrait tout de même être laissé au repos quelques matches. Phoenix s'incline à Toronto Dans l'Ontario, les Suns mettaient un terme à une série de six matches joués à l'extérieur en dix jours. Pour Devin Booker, qui s'y était montré décisif (33 points à Chicago, 38 à Boston, 46 à Philadelphie), ce road trip aura duré deux minutes et demie de trop. En fin de quatrième quart-temps, sur une remontée de balle adverse, le jeune arrière de Phoenix (21 ans) a, en effet, stoppé net son effort, foudroyé par une blessure aux adducteurs qui l'a obligé à quitter le parquet en étant porté par ses équipiers. Meilleur marqueur des visiteurs à Toronto (19 points) après une entame calamiteuse (0/7 en première mi-temps), Booker n'a pas été capable d'empêcher la défaite des siens (126-113). Jamais les Suns, usés par l'enchaînement des déplacements et beaucoup trop friables défensivement, n'ont semblé en mesure de l'emporter face au collectif des Raptors, mené par Kyle Lowry (20 points, 10 passes, 6 rebonds), DeMar DeRozan (20 points) et Serge Ibaka (19 points). Les Raptors ont marqué plus de 100 points lors de leurs dix dernières rencontres. Ils possèdent la 4e attaque de la ligue cette saison (110,9 points par match). Pas aidés par l'expulsion de TJ Warren dans le troisième quart-temps, les Suns laissent donc Toronto obtenir un quatrième succès d'affilée, et confirmer leur superbe dynamique à domicile (9v-1d). Et si ce match ne restera pas dans les mémoires, les Raptors, solides troisièmes de la conférence Est, peuvent se targuer de n'y avoir pas concédé le moindre rebond offensif pour la première fois de leur histoire... Oklahoma City confirme son embellie Mené de 17 longueurs en deuxième mi-temps, le Thunder a réussi à inverser la tendance pour l'emporter contre Utah (100-94), porté par un Russell Westbrook en triple-double (34 points). Utah a longtemps cru passer une soirée parfaite. Profitant de la maladresse des leaders d'OKC en première mi-temps, encore portée par la réussite de son rookie Donovan Mitchell (31 points), la franchise de Salt Lake City a, en effet, mené de 17 points au retour des vestiaires (72-55), et semblait se diriger tout droit vers un septième succès de rang. Mais Russell Westbrook a alors choisi de se révolter, imité par Paul George qui a marqué 11 de ses 21 points dans le dernier quart-temps, et les visiteurs n'ont pu y résister. En passant un superbe 32-14 au Jazz dans les douze dernières minutes, le Thunder a réussi à valider un troisième succès d'affilée contre un candidat direct à l'Ouest, après Minnesota et San Antonio. Son jeu est encore très perfectible, mais son bilan est presque à l'équilibre (11v-12d).Si son rendement a été affecté par les arrivées estivales de Paul George et Carmelo Anthony, le MVP en titre et leader du Thunder n'a rien perdu de sa furia. Face au Jazz, il a lancé le come-back du Thunder dans le 3e quart-temps (11 points), avant de donner l'avantage aux siens sur un lay-up à quatre minutes du buzzer. «Une fois lancé, il leur a donné beaucoup d'énergie», a constaté le coach d'Utah, Quin Snyder. Au final, Russell Westbrook a validé son 8e triple-double de la saison, accompagnant ses 34 points de 13 rebonds et 14 passes. Le facteur X : Steven Adams Derrière le «Big 3», Steven Adams a joué un rôle prépondérant dans la série de victoires d'OKC. Précieux face au Jazz (20 points, 9 rebonds), le pivot néo-zélandais affiche 22 points et 8,3 rebonds de moyenne sur les trois dernières rencontres, avec une adresse de rêve (28/34, soit 82% aux tirs). «Tant qu'on ne se précipite pas en attaque, Steven aura toujours ce genre d'opportunités, s'est félicité son coach Billy Donovan. Il ne fait rien de très différent par rapport à ce qu'il a fait dans le passé. S'il parvient à faire de tels matches, c'est aussi grâce à Carmelo Anthony et Paul George». Stephen Curry absent deux semaines Les examens passés par Stephen Curry n'ont révélé aucune blessure grave, mais sa cheville est si enflée que le meneur de Golden State ne rejouera pas avant deux semaines. Les Golden State Warriors et leur staff ont pu pousser un gros ouf de soulagement mardi soir. L'IRM passée par Stephen Curry, touché lundi en fin de match à New Orleans, a permis d'établir que le meneur ne souffrait d'aucune lésion ligamentaire sur sa cheville droite. Mais l'articulation, sévèrement tordue sur l'action, était si enflée mardi que les docteurs de la franchise californienne ont imposé deux semaines de repos à Curry qui passera ensuite un nouvel examen pour déterminer la date de son retour. Le quatrième meilleur marqueur de la saison (26 points par match) devait manquer donc le match d'hier chez les Charlotte Hornets, particulier pour lui, puisqu'il a grandi en Caroline du Nord et que son père, Dell ancien joueur NBA, est le consultant des Hornets pour la télévision locale.