Les Gabésiens y ont cru jusqu'au bout et ont eu le dessus sur leurs valeureux adversaires dans le temps additionnel Stade olympique de Gabès. Temps ensoleillé. Assistance moyenne. Pelouse en bon état. Arb. Slim Belakhouas. Buts de Ben Aziza (37e) et Guechi (90e+4) pour l'ASG et de Ressaïssi (71e) pour le CAB. ASG : Ayari, Ben Brahim, Zouaghi, Guechi, Ben Aziza, Agrebi, Saâyed, Hedhli, Kacem, Ameur, Mezlini. CAB : Thamri, Cissé, Ben Nécib, Ressaïssi, Hosni, Mejri, Jlassi, Ben Choug, Belarbi, Ounalli, Wattara. L'entraîneur Mahmoud Morsi, qui vient à peine de débarquer à Gabès, ne pouvait mieux réussir son baptême du feu à la tête de l'ASG même avec un succès difficile, laborieux certes, mais intelligemment conçu et largement mérité au détriment d'un CAB qui n'est pas une proie facile en déplacement et qui est parvenu à museler pas mal d'adversaires qui évoluaient dans leur arène. Trois points qui peuvent valoir leur pesant d'or puisqu'ils ont mis fin à une période plus ou moins longue de vaches maigres sous la houlette de Montasser Louhichi. Ceux qui ont été réticents quant à ce changement de commandant à bord du navire du «Carrelage» et l'ont même critiqué ouvertement ont changé d'avis au terme de ce match où Skander Agrebi et ses coéquipiers ont su faire preuve de beaucoup plus d'organisation, de solidarité et de volontarisme sur le terrain et ont bataillé très dur jusqu'au temps additionnel pour concrétiser leur supériorité et inscrire le but libérateur, le but de la délivrance. Il n'y a pas eu d'empressement, il n'y a pas eu de précipitation et il n'y a pas eu de déséquilibre entre les lignes, mais plutôt un jeu posé et réaliste qui a porté ses fruits. Même si le sort de cette rencontre s'est joué sur trois petits détails et plus précisément sur trois coups de pied arrêtés et trois buts inscrits par trois défenseurs. Le premier à avoir ouvert le bal a été Saddam Ben Aziza qui a repris victorieusement un centre de la droite de Bilel Ben Brahim (37e). Les deux défenseurs ont eu le mérite de savoir combler le manque de malchance et de réussite des attaquants qui ne sont pas arrivés à faire sauter le verrou cabiste. L'ASG parvient à conserver son avance jusqu'à la 71e quand Mehdi Ressaïssi, un défenseur lui aussi, parvient d'un coup de tête, toujours sur coup de pied arrêté, à remettre les pendules à l'heure. Huit minutes après, les hommes de Morsi réclament un penalty à leurs yeux flagrant, mais Slim Belakhouas est resté impassible devant leurs protestations assez véhémentes et palabres inutiles du fait que la faute n'était pas évidente. Le match a observé un temps d'arrêt avec quelques dépassements de part et d'autre injustifiables et intolérables avant de reprendre et d'atteindre son temps réglementaire. Presque 10 minutes de temps additionnel ont été décrétées qui ont donné des ailes aux locaux, lesquels n'ont pas désespéré de finir par obtenir gain de cause. Ultime sursaut rageur ponctué par un deuxième but salvateur, œuvre toujours d'un défenseur, cette fois Ali Abdelaziz Guechi (90e +4). Une fin de match hallucinante à la Hitchcock qui a récompensé l'équipe la plus motivée.