La peur de perdre a donné lieu à une rencontre sans le moindre charme Stade olympique de Gabès, temps chaud, pelouse en bon état, assistance moyenne, arbitrage de Mohamed Amine Bennaceur ASG : Ben Saïd, Ayachi, Darragi, Sdiri (Zrelli), Abdelaziz Guechi, Agrebi, Melliti, Nafti, Saâda (Kacem), S. Zakkar (Ameur), S. Mezlini CAB : Kasraoui, Mejri, Tej, Ressaïssi, S. Hosni, Saïdani, Belarbi, M. Ben Ouannès, Sghaïer (Ben Choug), Hamdouni, Medina. A l'image des trois autres matches de cette 12e journée du play-out, le choc entre l'ASG et le CAB s'est soldé par un partage des points. Un score vierge, sans aucune saveur, qui a laissé sur leur faim aussi bien les fans du «Carrelage» sur les gradins du stade olympique, que ceux de Bizerte qui avaient l'oreille collé à leurs transistors en l'absence de diffusion de cette rencontre sur une des chaînes de télévision. Si ce nul blanc témoigne d'une chose, c'est ce play-out, surnommé à juste titre play-out de la peur, est dans une phase décisive, cruciale où il est avant tout question de ne pas perdre, avant de penser à chercher un succès. Avec 16 points au compteur, même s'ils ont encore la main sur le cœur, agrave l'attente du verdict de la commission nationale d'appel qui pourrait les faire revenir à 14 (la décision prévue hier a été reportée pour demain), les hommes de Lassad Dridi sont venus à Gabès avec le seul objectif d'éviter la défaite et de rentrer avec le point du nul. Bloc très bas S'il y a eu pratiquement un non-match et 90 minutes de jeu très pauvre en actions dignes d'être citées, bien entendu en occasions de but, et donc pas de but des deux côtés, c'est à cause de cette stratégie de jeu bizertine basée sur un bloc très bas, beaucoup d'engagement physique, interdiction formelle de prendre des risques et priorité absolue à assurer ses arrières et à barricader le chemin du but. Face à ce jeu à l'italienne des années soixante et soixante-dix, il a été impossible à Skander Kasri de trouver la solution et de faire sauter ce verrou «jaune et noir». Même les rares tentatives de la première période avec un ballon de Melliti dans le dos de la défense cabiste mal contrôlé par Zakkar (5e), une tête du même Zakkar au-dessus (30') et un retourné en pleine nature de Mezlini sur un centrage brossé de Darragi (41'), n'avaient pas donné la sensation que la «Zliza» était en mesure de remporter ce duel des plus acharnés et des plus durs. Et c'est en toute logique, que la seconde mi-temps a été une copie conforme de la première et plus avare en rythme, en densité et en volonté d'aller de l'avant. Un spectacle bien affligeant «sauvé» par le dernier coup de sifflet de M. Mohamed Amine Bennaceur, visiblement heureux lui aussi et fort soulagé de renvoyer les deux équipes dos à dos aux vestiaires.