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Nouveau remède au stress hydrique
Traitement des eaux usées
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 12 - 2017

Des pertes d'eau considérables ont été relevées sur les réseaux d'adduction et de distribution de la Sonede
Le stress hydrique que connaissent plusieurs pays dans le monde, dont le nôtre, incite à une utilisation plus efficace de l'eau et à la recherche d'autres solutions pour éviter la pénurie dans le futur et exploiter des ressources non conventionnelles, à l'instar de la réutilisation des eaux usées traitées. Ce sujet a fait l'objet d'un débat ce lundi au Centre international des technologies de l'environnement de Tunis (Citet) auquel ont pris part des experts dans le domaine de l'environnement, de l'eau et du climat, ainsi que de hauts cadres du Citet et de l'Office national de l'assainissement (Onas).
Une infrastructure vétuste
L'eau est une ressource inégalement répartie dans notre pays. Ainsi, le Grand-Tunis et les zones côtières manquent-ils de ressources conventionnelles au moment où les besoins en eau augmentent, fait remarquer Raoudha Gafrej, professeur assistant dans le domaine de l'environnement, de l'eau et du climat, lors de son intervention qui a porté sur les opportunités et les limites de la réutilisation des eaux usées traitées dans le contexte de la Tunisie nouvelle. «On accuse une perte de 200 millions de m3 en eau usée en raison de la vétusté des infrastructures qui sont inadaptées aux besoins du futur».
A ceci s'ajoutent un grand gaspillage de l'eau usée et une mauvaise gestion dans ce contexte, souligne-t-elle. Les pertes dans la récupération des eaux usées dépassent les 50% .Il faut que cette gestion tienne compte de la pénurie d'eau qui est en train de s'accentuer de plus en plus. L'eau usée traitée a une valeur économique très importante.
A ce sujet, elle explique qu'entre 2010 et 2015, le volume de mobilisation par les grands barrages a augmenté de 90 millions de m3, alors que les pertes moyennes annuelles calculées entre le volume prélevé en milieu naturel et celui consommé et facturé est de 189.5 millions de m3 dont 115 millions de m3 sont des pertes sur les réseaux de distribution de la Sonede. Par conséquent, le volume supplémentaire qui sera mobilisé entre 2015 et 2018 ne sera pas suffisant pour combler les pertes d'eau dans le réseau de distribution de la Sonede. Formulées économiquement, ces pertes dans les réseaux d'adduction et de distribution d'eau pèsent lourd sur le budget de la Sonede.
Eviter le gaspillage
Les cas sont encore plus accentués au niveau des réseaux d'irrigation. La récupération de ces pertes pourra dépasser 500 millions de m3. Il faut revoir l'architecture technique de l'infrastructure de récupération des eaux usées et leur traitement. L'eau est une richesse nationale et aucune eau ne doit être libre d'accès, a ajouté le professeur Raoudha Gafrej. «Il faut penser d'abord aux priorités, notamment la minimisation des pertes d'eaux dans les réseaux de la Sonede», a-t-elle souligné, ajoutant, par ailleurs «En ciblant un rendement des réseaux de 80%, le volume récupéré pourrait atteindre 127 millions de m3 et en irrigation la récupération des pertes pourra dépasser 500 millions de m3», a-telle précisé. Gafrej a indiqué qu'actuellement seulement 2300 hectares des zones agricoles sont irrigués par des eaux usées traitées sur un total de 8000 hectares. Et d'ajouter que le coût d'installation et d'équipement d'un hectare de ces zones oscille entre 15 mille et 20 mille dinars. Elle a expliqué la non-réutilisation des eaux usées traitées dans l'irrigation des zones agricoles par l'abondance des ressources en eaux conventionnelles dans certaines régions, citant à titre d'exemple les périmètres situés dans les régions de Béja (Bouteffaha 354 hectares et Mejaz El bab 100 hectares) et le Kef (Semmama 180 hectares), lesquels n'ont jamais fonctionné. «Il faut créer des synergies et une cohérence politique entre les agendas des changements climatiques et de l'eau et les différents usages grâce à des opportunités de dialogue multipartites formellement reconnues», a proposé l'enseignante universitaire.
L'apport de l'ONAS
De son côté, Khitem Mensi a mis en valeur l'expérience du Citet en matière de traitement et de réutilisation des eaux usées. Le traitement et la valorisation des eaux usées visent à améliorer la qualité de vie dans des régions rurales, protéger nos ressources en eau, et valoriser les eaux traitées dans l'agriculture.
Evoquant les programmes visant la promotion de la réutilisation des eaux usées traitées, la représentante de l'Office national d'assainissement a passé en revue la stratégie nationale d'économie, de mobilisation et de rationalisation de l'eau qui est axée sur la gestion de l'eau, la gestion intégrée et conjointe des ressources en eau conventionnelle et non conventionnelle, la préservation de la ressource et la protection de l'environnement. L'office dispose de 115 stations d'épuration, 107 urbaines, 7 rurales, 1 industrielle. Le volume des eaux épurées en 2016 a atteint 255 millions de m3 et le volume des eaux réutilisées était de 62 millions de m3. Les domaines de réutilisation de ces eaux touchent l'écologie(54%) l'agriculture (32%) le tourisme (10%) la recharge de la nappe (2%) l'industrie (1%)et les espaces verts (1%) .
L'exploitation des ressources non conventionnelles, dont les eaux usées traitées, est considérée aujourd'hui comme une nécessité, une issue incontournable pour faire face au stress hydrique. Parmi les principaux avantages de cette technique, l'on cite l'économie et la conservation des ressources en eaux conditionnelles, la protection du milieu récepteur, l'amélioration des rendements des cultures, et la conservation et l'amélioration des sols.


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