«La direction technique nationale prend le produit des clubs et participe à l'amélioration des championnats des jeunes. Nous avons débuté par les jeunes minimes et cadets en passant par les benjamins actuellement. Nous prenons ces jeunes joueurs à l'état brut et nous les formons pour être au diapason du football mondial. C'est la logique de la performance. Dans le même ordre d'idée, le centre de Borj Cédria a vu le jour. Auparavant, des centres sectoriels ont vu le jour en 1992-1993. Pour rendre à César ce qui appartient à César, c'est l'ex-sélectionneur national, Henry Kasperczak, qui a été à l'origine du travail régional. Pourtant, l'idée était celle de Larbi Zouaoui. Le premier centre sectoriel fut créé en 2002 au Kef. Puis ceux de Béja, Gafsa et Gabès lui ont emboîté le pas. Nous avons alors pris les cinq meilleurs joueurs de chaque club pour les former. Les responsables de l'époque, Abderrahim Zouari et Hammouda Ben Ammar, entre autres, nous ont beaucoup encouragé et poussé à aller de l'avant. Nous voulions préparer ces joueurs pour les grandes compétitions. L'ex-sélectionneur national des jeunes, Maher Kanzari, a été le premier à bénéficier de notre travail. D'ailleurs, je considère que ce travail est incomplet. Pour être franc, disons que le nombre d'années de pré-formation et de formation sont insuffisants. La génération de Maher Kanzari a vu un seul joueur international percer et être aujourd'hui sous les feux de la rampe. Je pense bien entendu à Youssef Msakni dont le talent n'est plus à présenter. Par contre, la génération de Abdelhay Ben Soltane n'a vu aucun joueur percer et faire partie de la séléction nationale «A». Le problème de conciliation entre études et football est toujours d'actualité malgré l'amélioration des relations entre la fédération de football et la direction du lycée sportif. Il faut reconnaître aussi que la stratégie du centre de Borj Cédria a changé. L'objectif premier a été détourné. Aujourd'hui, les jeunes joueurs n'achèvent plus leur post-formation. En se faisant remarquer dans les compétitions internationales, ils signent des contrats et quittent le centre de formation. Ils deviennent du coup la propriété des clubs. L'objectif de la DTN est de créer un climat de confiance avec les clubs. Pour la continuité de la formation, bien entendu».