Les cadets engagent ce soir la CAN avec l'ambition de faire aussi bien que leurs aînés de 2007 Pour sa 3e participation à une phase finale, du 13 au 27 avril au Maroc, l'objectif de l'équipe de Tunisie cadets consiste à passer le premier tour, ce qui lui garantit une qualification en Coupe du monde, en septembre prochain, aux Emirats arabes unis. Versée dans le groupe «A» avec le Maroc, le Botswana et le Gabon, elle doit ainsi terminer aux deux premières places afin de composter le ticket du Mondial. L'autre groupe étant composé du Nigeria, du Ghana et de la Côte d'Ivoire. «Nous ne gagnons absolument rien en héritant des supposés sans-grade, assure le sélectionneur national, Abdelhay Ben Soltane. Peut-on parler dans ce cas de seconds couteaux alors que le dernier trophée a été remporté justement par le Burkina Faso, qui a battu le Rwanda en finale, et que l'avant-dernier sacre était revenu à la Gambie. Soit rien que des nations que d'aucuns qualifieraient d'anonymes?», se demande-t-il. «Nous devons épingler deux victoires : ce soir contre le Botswana et le mardi 16 avril face au Gabon, avant de négocier, le vendredi 19, le délicat cap du derby devant le Maroc qui débouche la plupart du temps sur un match nul», prévient-il. Si le carré d'as constitue un objectif viable et réaliste, c'est que les Aiglons ont fait leurs armes, menant une préparation de qualité : victoire finale en coupe arabe, en juillet, puis au tournoi de l'Unaf, participation au tournoi des Emirats l'hiver dernier, double test contre la Côte d'Ivoire. Le staff technique nourrit tout juste une once de regret tout de même : «Nous aurions aimé livrer davantage de tests contre des sélections africaines. Et puis, nous sommes handicapés par de nombreuses blessures graves, dont celle de Maher Gabsi, notre buteur. Heureusement que le gardien titulaire, Sabri Ben Hassine, était revenu à temps grâce à un exploit du staff médical. Sa fracture ne laissait au départ que peu de chances à un possible rétablissement. J'ai dû ainsi remplacer les défaillants par Chahreddine Nasser (ESZ), Kouni Khalfi, Mohamed Ali Ben Salem et Rached Arfaoui (CA) qui manquent d'expérience internationale», rappelle Ben Soltane. Cohésion et esprit de groupe Le plus gros du travail a été axé sur l'animation défensive et offensive, sur un bloc défense haut et sur le pressing. A côté de l'intelligence tactique, primordiale à ce niveau, le tandem Abdelhay Ben Soltane-Mourad Bacha a privilégié la cohésion du groupe et les automatismes. «Les internationaux, à hauteur de 70% de l'effectif, étaient passés par le centre de formation de Borj Cédria, fait remarquer le coach national. Et c'est là un gage de cohésion et d'entente. D'ailleurs, dans l'avenir, la période post-CAN sera vitale, en ce sens où elle fait la différence par rapport aux joueurs européens. Il sera préférable de voir cette cuvée continuer à travailler avec nous, à la direction technique nationale et au centre de Borj Cédria», avance-t-il. L'analyse s'appuie indiscutablement sur le constat des expériences passées. Depuis l'équipe 2007 drivée par Maher Kanzari au Mondial sud-coréen, les sélections nationales des jeunes ont vécu la fameuse traversée récurrente du désert. A défaut de continuité, de plans ambitieux, elles durent se contenter de brèves apparitions aux éliminatoires, sans laisser de véritables empreintes. L'ambition du cru actuel consiste à aller aussi loin que la génération des Msakni, Hadhria et consorts, la première de l'histoire du foot national, toutes catégories confondues, à passer un premier tour en phase finale d'un Mondial. Première marche de l'ascension de l'Olympe, ce soir (19h00 de Tunis), contre le Botswana.