Des caméras ont été installées récemment au port de La Goulette-Nord en vue de conférer plus d'efficacité et de célérité au contrôle des personnes et des marchandises. Elles sont reliées à la salle de contrôle du bureau frontalier et à celle des opérations centrales de la direction générale des douanes La douane tunisienne se modernise et se dote d'équipements de pointe et de moyens de contrôle plus efficaces pour contrer le trafic des marchandises et des personnes et travailler dans la transparence la plus totale. Souvent pointée du doigt et perçue comme une structure où la corruption est systémique, la douane s'attelle aujourd'hui à mettre fin à cette mauvaise réputation et à adhérer aux programmes d'appui visant à renforcer l'intégrité et la bonne gouvernance et lutter contre la corruption dans ce secteur. Installation de nouvelles caméras Ne pouvant plus se fier aux techniques de contrôle surannées qui ont démontré leurs limites, la direction générale de la douane s'est équipée de scanners au port de Radès, longtemps considéré comme plaque tournante de la contrebande et de la corruption et où le chef du gouvernement avait effectué une visite surprise en juin dernier. Youssef Chahed avait lancé à un agent de la douane lors de cette visite que «cette situation ne pouvait plus durer». D'autres scanners ont été installés au port de La Goulette tout récemment pour renforcer la lutte contre la contrebande. Outre ces moyens de contrôle, la direction générale des douanes vient d'installer 84 caméras de surveillance au niveau des entrées, des quais et des zones de contrôle et de fouille des bagages au port de La Goulette-Nord qui, rappelons-le, détient 60% du trafic des voyageurs par voie maritime. L'installation de ces caméras vise à conférer plus d'efficacité et de célérité au contrôle des personnes et des marchandises. Elles sont reliées à la salle de contrôle du Bureau frontalier des douanes de La Goulette-Nord et à celle des opérations centrales de la direction générale des douanes. Des îlots modèles d'intégrité A l'origine de cette nouvelle tendance vers la concrétisation de la bonne gouvernance au sein de la douane tunisienne, il y a lieu de citer les directives du chef du gouvernement, mais il ne faut pas oublier aussi l'action de l'Instance nationale de lutte contre la corruption qui a acculé plusieurs ministères à signer des protocoles de coopération en vue de lutter contre la corruption. La douane, relevant du ministère des Finances, n'a pas dérogé à cette règle. Et c'est dans le contexte général de la guerre contre la corruption que des programmes d'appui visant à renforcer l'intégrité dans ce secteur sont suivis par la douane. Et si le port de La Goulette-Nord vient d'être équipé de caméras de surveillance et de nouveaux scanners ultramodernes, c'est parce que le poste de douane de cette zone va se convertir en îlot-modèle d'intégrité. Tout un programme a été mis en place avec l'appui de l'Inlucc, du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et l'Agence coréenne de coopération internationale (Koica) en vue de mettre en place des îlots-modèles d'intégrité au port de La Goulette et au poste frontalier de Ras Jedir pour qu'ils puissent répondre aux normes établies par la Stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption (2016-2020) et son plan d'action à déployer en 2017 et 2018. Ce plan prend en considération la mise en place des «îlots d'intégrités» dans les domaines prioritaires (douane, sécurité, santé et municipalité) .