Le classico, qui n'a pas été d'une grande teneur technique, laisse les deux favoris sur leur position. De quoi sauver l'intérêt de la compétition Stade de Radès, beau temps, pelouse moyenne, affluence nombreuse EST et CSS (1-1).Score acquis à la mi-temps. Buts de Fakhreddine Ben Youssef 44' pour l'EST et Karim Awadhi 86' pour le CSS. Arbitrage de Haytham Guirat assisté par Bechir Hassani et Ramzi Ben Frej. Avertissements: Jemal 4', Chaâlali 33' et Chammam 75' à l'EST; Ndoye 29' au CSS. EST: Jemal, Chaâlali, Chammam (cap.), Dhaouadi, Talbi, Coulibaly, Kom, Sassi (Beguir 90'), Badri (Besseghaier 78'), Ben Youssef (Jouini 87'), Khenissi CSS: Jeridi, Mathlouthi, Meriah, Ben Salah (cap.) (Dagdoug 46'), Amamou, Awadhi, Sokary, Louati (Hannachi 84'), Marzouki, Ndoye, Chaouat (Ben Ali 70'). Ce 123e classico Espérance-Club Sfaxien débute quelques instants après celui d'Espagne Real-Bacelone, mais toute comparaison est bien entendu impossible et superflue. La tradition est favorable aux locaux qui ont remporté 56 victoires, contre 26 pour le club sudiste. Une minute de silence est observée à la mémoire de la mère du président de l'EST, Hamdi Meddeb. Puis, le coup d'envoi sous la conduite de Haythem Guirat. Chaâlali est de nouveau aligné côté droit de la défense, en attendant que le revenant Samah Derbali soit opérationnel pour relever Iheb Mbarki, absent pour le reste de la saison. Pour sa part, Khenissi réintègre la ligne offensive. Dans le camp adverse, c'est l'équipe-type qu'aligne Lassaâd Dridi avec Rami Jeridi qui a retrouvé des galons dans les bois. D'emblée, servi par Sassi, Khenissi frappe à côté du montant gauche. Réplique immédiate de Chaouat, parti seul côté gauche, mais il est «balancé» à la limite de la surface par le keeper sang et or Jemal qui est averti (3'). Le duel du leader et de son dauphin somnole aussitôt dans un échange interminable de coups et de passes à l'adversaire. Pas de rythme, absence d'intensité, le niveau de ce sommet de L1 déçoit au fil des minutes. Badri, en position de hors jeu non signalée par Hassani qui roupille, s'emmêle les pinceaux et rate une occasion inespérée d'ouvrir le score (32'). Sept minutes plus tard, servi en pivot par Ben Youssef, Khenissi décoche un bolide renvoyé de façon spectaculaire par Jeridi. Puis, le tournant: sur une des rares accélérations de ce premier half: Badri sert Chammam côté gauche, lequel adresse un centre parfait en direction de Ben Youssef, libre de tout marquage et dont la tête fait mouche (44'). C'est son 4e but de la saison. Sur ce but, l'EST a su profiter de la sortie de Ben Salah pour se soigner. En panne de solutions, le CSS a quelque part déçu au bout de cette période initiale d'un niveau quelconque. Awadhi remet les siens dans la course Dès la reprise, Ben Salah reste aux vestiaires, remplacé par Dagdoug qui possède un tempérament beaucoup plus offensif. La défense sudiste n'a toujours pas trouvé son équilibre, ce qui permet à Khenissi de s'engouffrer au cœur de l'arrière-garde, mais il perd son duel face à Jeridi qui pare du pied (50'). Jeridi remet cela quatre minutes plus tard, toujours face à Khenissi. Son brio a laissé son club dans la partie. A la 58', Ndoye part côté gauche dans la surface. Il est déséquilibré par Dhaouadi, mais Guirat ne signale rien. Meriah sert Louati dont la reprise est quelconque devant des bois vides (61'). Dix minutes plus tard, Badri met à rude contribution un Jeridi vraiment en veine. Après un show de Sokary, Marzouki, complètement éteint hier, envoie son ballon dans les nuages (80'). Puis, le second tournant de la partie: une des nombreuses fautes commises par Frank Kom amène un coup franc côté droit. Mathlouthi adresse un superbe centre dans le paquet sur lequel se jette Awadhi qui profite de l'hésitation de Jemal pour adresser une tête victorieuse et ajouter un 3e but à son butin de la saison (1-1, 86'). Le coach sang et or continue d'ignorer Ben Hatira. Tant que Benzarti s'entêtera à aligner un trio de pivots de métier qui font doublon Kom-Coulibaly-Sassi, une formule sclérosée, le jeu des siens ne risque pas de décoller. Cela continuera également à lui réserver des sorties difficiles face à la colère des fans espérantistes. En face, le jeune coach Dridi a pris le maximum de risques en terminant avec un seul pivot, finissant par obtenir un nul méritoire quand on pense à sa seconde période où les Noir et Blanc étaient montés en puissance. Ils peuvent d'ailleurs jouer à fond leurs chances dans la phase retour. Ce nul entretient le suspense dans la perspective du reste de la saison.