Les hommes de Mahmoud Morsi, malgré leur belle dose de confiance d'avant-match, ne croyaient pas en venir aisément à bout d'un CA méconnaissable Stade olymique de Gabès. Temps froid, pelouse en bon état, assistance moyenne. Arb. Amir Ayadi. ASG bat CA (1-0), but de Lamjed Ameur (13e). ASG : Ayari, Ben Brahim, Zouaghi, Guechi (Zralli), Ben Aziza, Saâyed, Nafti, Hedhli (Saïdi), Kacem (Jerbi), Mezlini, Ameur. CA : Charfi, Agrebi, Abdi, Apoko, Tka, Khalil, Ben Yahia (Chammakhi), Ayadi (Oudhrefi), Khfifi (Méjri), Khlifa, Dhaouadi. Le coach du «carrelage» a eu tout à fait raison d'affirmer que le CA, son adversaire d'hier, ne lui faisait pas peur et que ses joueurs avaient les moyens de lutter avec leurs vis-à-vis à armes égales et même de prendre le dessus sur eux. Analyse confirmée par la physionomie d'un match que les Gabésiens n'ont pas, certes, dominé de bout en bout mais qu'ils ont réussi à remporter intelligemment, sans grande débauche d'énergie et sans prise de risques énormes et non calculés. Affaibli par la défaillance de pas moins de six titulaires dans ses rangs, le CA a entamé la partie sans l'habituel round d'observation, entrant d'emblée dans le vif du sujet avec deux sérieuses alertes par le portier local Ali Ayari. Un ballon repoussé d'extrême justesse sur la ligne du but par Fahmi Kacem suite à un corner de Dhaouadi (2') et une deuxième occasion de but dans la foulée par Khfifi dans les six mètres mais son tir a été contré in extremis (6'). Cette entrée en fanfare des clubistes a été à double tranchant et ne leur a pas été favorable et les a même induits en erreur. Sentant qu'ils pouvaient emballer le match à leur guise, le maîtriser et imposer leur suprématie, ils ont commis l'irréparable en ne faisant pas attention aux contres locaux menés rondement dans leur dos. A peine treize minutes de jeu qu'un ballon en profondeur de Kacem pour Lamjed Ameur décalé sur le côté gauche amène un but inespéré pour les hommes de Mahmoud Morsi. La facilité avec laquelle ce but a été inscrit en dit long sur la fébrilité, le peu de fraîcheur physique et la faiblesse mentale des protégés de Bertrand Marchand. Lamjed Ameur déjoue habilement le marquage de Agrebi, effectue une série de passements de jambes au cœur de la défense «rouge et blanc» et réussit à tromper Seïf Charfi d'un tir croisé malgré une forêt de jambes clubistes. Assommés par ce but d'une stupidité telle, les coéquipiers de Saber Khlifa, si l'on excepte le tir puissant de Ayadi repoussé avec difficulté par le gardien Ayari, vont sombrer petit à petit et se rendre à l'évidence malgré leur réveil en seconde période. Leur domination territoriale a été stérile du reste et avare en occasions de but avec un manque d'imagination et de créativité effarant dans la zone de vérité adverse. L'ASG a mérité sa victoire car il a su défendre âprement et conserver jusqu'au bout son mince acquis du premier quart d'heure de jeu. Mahmoud Morsi, avec deux victoires et un nul depuis qu'il a été appelé à veiller aux dessinées de la «zliza», est en train de faire ses preuves et de gagner des galons et de faire oublier brillamment un certain Montacer Louhichi dont la sortie a été salutaire et bénéfique aux Gabésiens.