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Nouvelle alerte
Entretien avec Noureddine Nasr, fonctionnaire chargé de la production végétale et de la protection des plantes au Bureau sous-régional de la FAO
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 12 - 2017

La menace du charançon rouge plane de nouveau sur les palmiers d'ornementation du centre-ville et des zones urbaines se trouvant à la périphérie de la capitale. En déambulant dans les grandes artères de la capitale, il est possible d'observer des palmiers malades et dont les palmes flétries et desséchées pendent lamentablement. Après avoir eu raison de lui grâce à une stratégie de lutte efficace, le parasite ravageur vient-il de signer de nouveau son grand retour ? La menace est bien réelle et pèse sur les palmeraies du sud. Noureddine Nasr, qui a bien voulu apporter des éclaircissements à ce propos, appelle à la vigilance. Entretien.
Quel est l'état actuel du charançon rouge en Tunisie ?
Le charançon rouge du palmier à été bien maîtrisé dans les premiers foyers quand il y avait une coordination et un engagement de tous les acteurs. Aujourd'hui, on voit des palmiers infestés par le charançon rouge dans de nouvelles zones se trouvant à proximité des premiers foyers.
Représente-t-il une menace pour les palmiers?
Oui, le charançon rouge du palmier constitue une vraie menace pour les oasis de la Tunisie. Le risque est élevé surtout en cette période de transport des dattes. Les insectes adultes sont attirés par les odeurs des camions et camionnettes qui transportent les dattes. Ils peuvent se fixer sur les roues et sur les rebords des voitures et parcourir des centaines de kilomètres et attaquer les palmeraies du sud. La menace est bien réelle.
On note qu'il y a un certain relâchement au niveau de la lutte contre le charançon rouge en Tunisie. Pensez-vous que la stratégie mise en place par le ministère pour lutter contre le charançon rouge est aussi efficace que celle du Maroc ou de la Mauritanie ?
La stratégie préparée par la Tunisie est bonne. Elle a été présentée aux différents ateliers organisés par la FAO à Tanger en 2016 et 2017 et à Hammamet 2017 et lors du symposium international qui s'est tenu à Rome en mars dernier. Cependant je pense qu' il y a des améliorations à faire dans la mise en œuvre de la stratégie et de son plan d'action.
Prenons le cas du Maroc. A Tanger, la situation au départ était similaire à celle de la Tunisie. Au cours de la même période, le charançon rouge a attaqué à la fois les palmiers de Carthage et ceux de Tanger. La stratégie de lutte contre le charançon rouge entreprise au cours de ces dernières années a réussi dans cette ville. D'ailleurs, Tanger va déclarer dans quelques mois l'éradication du charançon rouge du palmier. Le programme de lutte a été confié au secteur privé avec un cahier des charges et un système de suivi de l'administration. Il y a un vrai engagement pour l'éradication du charançon rouge du palmier
En Mauritanie, depuis l'apparition du charançon rouge du palmier dans l'oasis de Tidjikja à la fin de 2015, le ministère de l'Agriculture a sollicité l'appui technique de la FAO à travers un projet de coopération technique d'urgence de mars 2016 à juin 2017. Une stratégie et un plan d'action ont été préparés et mis en œuvre avec une participation active de tous les acteurs et surtout des agriculteurs. Le programme d'éradication du charançon rouge du palmier à été suivi de très près par l'administration et surtout par les hauts responsables. Le Président de la République a suivi de très près le programme et a visité deux fois le site. La ministre de l'Agriculture a visité plus de cinq fois le site qui est à 7 heures de route de Nouakchott. Un comité national et comité local de suivi du programme charançon rouge du palmier suivent les actions du programme quotidiennement.
Que faut-il pour conférer plus d'efficacité à la stratégie de lutte contre le charançon rouge en Tunisie ?
Plusieurs mesures doivent être prises. Il faut renforcer le programme d'information et de sensibilisation en utilisant tous les moyens et les outils, et ce, pour mobiliser tous les acteurs et surtout pour qu'ils informent à temps sur les nouveaux foyers et participent à la gestion des pièges. Il faut également former les techniciens et les ouvriers sur la gestion intégrée du charançon rouge du palmier. Il est également important de renforcer la prospection et la surveillance pour assurer la détection précoce des palmiers au premier stade. Il y a également d'autres mesures à prendre dont celle d'intervenir rapidement en cas de signalement d'un nouveau palmier atteint. Il ne faut pas laisser les palmiers atteindre des stades avancés de dégradation après une attaque du charançon rouge. Une bonne gestion des pièges , des traitements préventifs et curatifs selon les protocoles de traitement et un bon système de suivi du programme de lutte en utilisant le système d'information géographique ainsi que l'information, la sensibilisation et la préparation de plans d'urgence et d'exercices de simulation des plans d'urgence au niveau de la région des oasis figurent parmi les actions qu'il faut améliorer et qui doivent être entreprises régulièrement et périodiquement pour que la stratégie de lutte contre la charançon rouge soit plus efficace.
Les parasites ravageurs menacent le secteur agricole et par conséquent la sécurité alimentaire en Tunisie. Quel appui a apporté la FAO au programme mis en place par la Tunisie pour lutter contre ce fléau ?
La FAO, à travers tous ces programmes Cipv (Convention internationale pour la protection des végétaux), Convention de Rotterdam et projet, renforce les capacités des pays pour lutter contre les maladies et les ravageurs et éviter l'introduction et la diminution de la probabilité de propagation des parasites ravageurs transfrontaliers. Plusieurs programmes de renforcement des capacités sont organisés chaque année. Avec l'UMA et la Neppo, un réseau maghrébin pour la protection des végétaux a été créé et un site web à été mis en place afin de faciliter les échanges entre les pays du Maghreb.
La FAO a également un grand programme pour la lutte contre les criquets dans notre région. C'est la commission qui coordonne le programme de prévention et de lutte contre les invasions des criquets.


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