Avec la nouvelle année, nos écrans s'illuminent avec de nouveaux films tunisiens et à partir du 5 janvier, le public découvrira le nouveau film de Moez Kamoun, «La sieste du corbeau». Au casting : Souhir Ben Amara, Foued Litaïem, Abdelmonaam Chouayet, Fethi Akkari et Boutheïna Hmissi. «La sieste du corbeau» est l'histoire de Fatma qui, après la sortie de son mari Ibrahim de prison, est obligée de déguerpir vers le désert et ouvrir un restaurant touristique. Dans cette contrée lointaine, Ibrahim rencontre Mokhtar, un chercheur de trésors sous couvert de charlatan. Une amitié s'installe entre les deux hommes mais Mokhtar a d'autres idées en tête... «Ce film est une aventure à tous les niveaux, du début jusqu'à la fin. L'histoire a commencé à prendre forme après avoir constaté le phénomène des guérisseurs et des charlatans dans notre société. Partout dans le monde et particulièrement dans nos contrées maghrébines ces marchands de rêves et ces épiciers de l'espoir ont de plus en plus la cote et arrivent à séduire une clientèle parfois cossue et éduquée. A ce monde de l'irrationnel, j'ai voulu raconter l'histoire d'une femme prête à tout pardonner à son mari, même son côté «looser» et qui finira par le suivre jusqu'à découvrir ce monde de la sorcellerie. Une femme pour qui l'amour de cet homme devient lui-même une addiction...», explique Moez Kamoun Et il ajoute : «Le traitement ne s'inscrit pas dans le mélodrame, je me suis surtout basé sur l'intrigue, le suspense. L'histoire est claire, compréhensible et soutenue par un jeu d'acteurs juste et par des paysages qui, par-delà leur beauté, deviennent eux-mêmes des personnages». Rappelons que Moez Kamoun n'est pas à sa première œuvre. Il a d'abord fait carrière en tant qu'assistant réalisateur auprès de cinéastes tunisiens connus et internationaux tels que Abderrahman Sisako, Flora Gomez et notamment Anthony Minguella sur «The English Patient» et George Lucas sur les deux films de Star Wars. Il a commencé la réalisation avec «Tunisie 1942-1943», un documentaire sur la Seconde Guerre mondiale et quatre courts métrages, «Peut-être une nuit», «La voix du cuivre», «Bordj Castello» et «L'écrivain public». Son premier long métrage «Parole d'hommes», a été sélectionné dans plusieurs festivals, dont au Danemark. Son deuxième long métrage «Fin décembre» a été sélectionné dans de nombreux festivals et a reçu le Prix spécial du jury pour la meilleure actrice au Festival international du Caire, le deuxième prix au Festival international des films orientaux de Genève et le deuxième prix au Muscat Festival. En 2015, il signe son troisième long métrage « Libre», choisi dans beaucoup de festivals, dont le plus prestigieux est le festival du film de Locarno.