A chacun son opinion : le mercato d'hiver répond-il aux attentes du staff technique et des supporters du représentant du Bassin minier ? Certains trouvent la moisson plutôt maigre, soulignant qu'il manque toujours l'attaquant de poids qui va pouvoir concrétiser les nombreuses occasions créées. Ils soutiennent que, mine de rien, c'est plutôt la défense qui sort relativement boostée par la campagne hivernale au marché des transferts avec l'arrivée d'un arrière central et d'un keeper d'expérience. En effet, le défenseur axial Hachem Abbès s'est engagé pour un an et demi. Il arrive tout droit du Stade Gabésien. De son côté, le gardien Slim Rebaï a signé un contrat d'une durée d'une saison et demie alors que Samah Bouhajeb a été prêté par le Club Sportif Sfaxien jusqu'à la fin de la saison. Mais à bien y réfléchir, l'attaque n'a pas été en reste. En effet, l'avant-centre malien Aboubakar Diarra et le Camerounais Tientcheu Franck Eric débarquent pour deux ans et demi. L'ancien pensionnaire du Dragon Yaoundé est, en fait, un milieu offensif de 22 ans. Reste à savoir ce que valent réellement les deux nouveaux venus. L'ESM a enfin recruté Larbi Dkhili du Stade Tunisien (deux ans et demi) et a fait signer un premier contrat professionnel de cinq ans à Koussaï Letifi. Compte tenu des moyens financiers fort limités, dont bénéficie le club du Sud-Ouest, beaucoup n'hésitent pas à qualifier d'intéressant le mercato métlaouien, mettant en avant l'argument que les grosses pointures reviennent cher et que ce sont exclusivement les grands clubs qui peuvent se permettre le luxe de les acheter. Serrer les coudes Au rayon des partants, la perte de la sentinelle Bassirou Bamba risque de se faire sentir quand bien même le pivot malien n'est plus celui qu'ont appris à apprécier les fans «sang et or» depuis son arrivée à Métlaoui. Quant à Khemais Maâouani, le demi défensif arrivé de l'Espérance Sportive de Tunis et qui n'a presque jamais joué durant toute la phase aller, il a été prêté pour six mois au Stade Tunisien. Le mercato ne résout certainement pas tous les soucis éprouvés par le staff de Ghazi Gheraïri. L'effectif doit serrer les coudes car rien n'est gagné, pas même le maintien. En effet, l'ESM n'a pas réussi à prendre un écart conséquent par rapport à la place de barragiste. Deux nuls avant la Chabiba Depuis le 28 décembre et la défaite au Bardo (2-4) contre le Stade Tunisien, l'ESM a dû composer avec les impératifs d'une trêve de plus de trois semaines qui va inévitablement laisser des traces. Elle en a profité pour effectuer un stage à Djerba sanctionné le week-end précédent par deux matches-tests conclus par deux nuls : contre l'Espérance Sportive de Zarzis (1-1, but de Imed Meniaoui) et devant l'Avenir Sportif de Gabès sur la pelouse de Métouia (1-1, but de Borhane Lahkimi pour les mineurs). La reprise propose à ces derniers la réception de la Jeunesse Sportive Kairouanaise. Un match à six points aussi bien pour les uns que pour les autres, puisqu'il s'agit tout simplement de s'assurer une marge sécurisante par rapport à la zone dangereuse.