L'exposition réunit 20 artistes tunisiens et marocains (dont les deux organisatrices) dans divers techniques et médiums (peinture, photographie, dessin, sculpture,...). Elles l'ont encore fait ! Ainsi le suggère le titre de l'exposition « Oops I did it again » (Oops je l'ai encore fait) visible à l'espace Sophonisbe à Carthage jusqu'à aujourd'hui. Les deux artistes Michela Margherita Sarti et Alia Derouiche Cherif ont, ainsi, renouvelé leur expérience de pop-up galerie pour nous présenter, après « Dar d'Art » qui s'est tenue en novembre dernier à la galerie « Le Cap » à Gammarth, cette nouvelle exposition collective éphémère de trois jours. Organisée avec le soutien de la municipalité de Carthage et inaugurée à l'espace Sophonisbe le vendredi 19 janvier, « Oops I did it again » réunit 20 artistes de différentes nationalités (dont les deux organisatrices) dans divers techniques et médiums (peinture, photographie, dessin, sculpture,...). Une occasion de découvrir d'intéressantes approches tant au niveau de la forme que du fond. Michela Margherita Sarti nous revient avec ses peintures à l'univers onirique et aux allures de contes merveilleux. Ses personnages féminins aux traits si singuliers viennent nous plonger dans une douce mélancolie. Des héroïnes traînant leurs histoires dont l'artiste nous présente des arrêts sur images, des petites scènes disparates nous laissant le plaisir d'imaginer de probables scenarii. Alia Derouiche Cherif, inspirée par le soufisme et par le spirituel, nous poétise les transes, rend hommage aux derviches tourneurs, les représentant (en technique mixte) dans différentes postures, suggérant leurs mouvements et les baignant dans des fonds ou calligraphies et autres ornementations (arabesques, motifs floraux) s'unissant aux rythmes des danses et des « dhekr ». Faycel Mejri nous raconte l'éloquence du trait... Ses dessins (stylo et crayon) sont des essaims de traits entrecroisés d'une manière fortuite (ou pas !) se réunissant dans un « vacarme » du geste pour raconter des « formes ». Du dessin encore avec Hind Megdiche, ses lignes sinueuses racontant des faces aux figés ou creusant des fonds nous convient à un univers mélancolique à souhait mais sincère. Les œuvres de Mouna Belhaj, Jalil Ait Benlaasel, Walid Zouari, Adel Akremi, Mohamed Ben Dhia, Rachid Arejdal, Noureddine Boumaaza, Hela Ammous, Ahlem Mahjoub, Baker Ben Frej, Malek Saadallah, Rachid Ouled El Madani, Embarki Jawad, Mohamed Amine Hammouda, Nadia Dhab, Ben Hemza Mohammed sont aussi à découvrir jusqu'à aujourd'hui.