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Kamel Idir (ex-président du club africain) : «La formation des jeunes pour éviter les folies» Dossier : Transferts de joueurs : A-t-on encore les moyens de faire des folies ?
Kamel Idir, l'ex-président du Club Africain, pense qu'il est grand temps pour tous les clubs d'opter pour la formation et de bannir les recrutements approximatifs «La course frénétique au recrutement de joueurs est devenue telle que les clubs doivent s'assagir au mieux pour éviter les conséquences fâcheuses de cette folie qui n'est plus permise au vu des situations financières désastreuses dans lesquelles ils se débattent. L'endettement des clubs est dû à plusieurs facteurs dont le recrutement effectué à tour de bras et au prix fort pour des joueurs qui ne sont pas capables de donner le plus. Et qui, par-dessus tout, peuvent devenir des dossiers juridiques très lourds à supporter. Aujourd'hui, la Fifa, quand elle est saisie par un joueur étranger contre son club, ne badine pas avec l'application de la réglementation internationale et sévit avec une poigne de fer. Souvent, très douloureusement comme elle l'a fait avec l'Olympique de Béja dans un cas du genre. La décision de la Fifa, consistant à oter plusieurs points au club béjaois dans le classement général de la Ligue 2, pourrait, en cas d'aggravation de la sanction, conduire à la relégation de ce club en Ligue 3, voire à sa disparition. Ce sont là les fruits amers de la mauvaise gestion et du recrutement abusif de joueurs étrangers. Les responsables des clubs doivent se comporter en bons pères de famille qui savent comment renflouer leurs trésoreries et en faire bon usage afin de ne pas s'exposer à des résultats dramatiques. Je prends l'exemple du Club Africain dont les ressources provenaient à 44% de son public. Aujourd'hui, cet apport de taille s'est presque totalement évaporé avec les matches à huis clos et avec la réduction des entrées aux stades depuis la survenance de la révolution. Pis encore, les sponsors ne veulent pas s'engager avec les clubs puisque l'impact publicitaire recherché pour leurs produits a perdu de son ampleur. C'est donc un cercle vicieux qui s'installe et qui complique davantage les choses pour les responsables des clubs. Du coup, il est temps de changer d'approche et de revenir aux formules du passé dont essentiellement la formation des jeunes. C'est un investissement rentable à 100% dans la mesure où il permet de compter sur les moyens propres du club dont l'usage a fait ses preuves plus d'une fois. De plus, avec ce choix, les clubs peuvent inverser la donne et devenir des vendeurs de joueurs à leur tour et, par voie de conséquence, ils peuvent améliorer leurs ressources. Je pense que désormais tous les clubs sans exception vont opter pour cette formule salutaire qui leur fera éviter les folies qu'ils ont faites durant de longues années. Des folies illicites et qui coûtent un énorme gâchis de devises pour le pays en général».