«Le mercato d'hiver vient à point nommé pour combler certaines lacunes dans l'effectif ou pour rectifier le tir en ce qui concerne un mercato d'été non réussi comme on le souhaite. C'est donc une opération très technique susceptible de permettre des transferts judicieux dans un laps de temps relativement court par rapport à celle de l'été. Aujourd'hui les réglementations tunisiennes et celles de la Fifa ont bien cadré le recrutement des joueurs dans l'intérêt de tout le monde. Mais il y a toujours des écarts et des tentatives d'enfreindre ces réglementations. C'est pourquoi la gestion des opérations de transfert et d'application de la réglementation nécessitent un minimum de savoir-faire pour éviter beaucoup de problèmes dont les conséquences coûtent beaucoup d'argent. Tenez, je peux citer la polémique entre l'Atletico de Madrid et le FC Barcelone à propos de Greezman qui est très amadoué, ainsi que sa famille, par le club de Messi, alors que la réglementation espagnole et celle de la Fifa interdisent le fait d'approcher un joueur encore sous contrat avec son club. Le FC Barcelone risque de tomber dans l'illicite. En Tunisie, c'est souvent pareil. D'aucuns diront que c'est de bonne guerre pour favoriser une certaine concurrence mais il ne faut pas que l'on soit déloyal. De mon côté, j'estime que, faute de moyens, les clubs se verront à l'avenir obligés de recourir de nouveau à la formation des jeunes plutôt que de chercher l'oiseau rare par le biais du recrutement. Et c'est tant mieux, puisque les mercatos qu'ils soient d'hiver ou d'été, deviendraient une ressource généreuse pour renflouer la trésorerie des clubs formateurs. Pourvu que les agents qui s'en occupent fassent du bon travail pour l'exportation des joueurs destinés au transfert sans avoir à aboutir à l'inflation que nous connaissons actuellement à l'échelle locale».