Au programme, des classiques tunisiens qui viennent d'être restaurés à côté d'autres films récents. Les liens cinématographiques qui unissent la Tunisie et l'Italie ne datent pas d'hier. C'est ce que nous rappelle la rétrospective consacrée au cinéma tunisien, qui sillonnera cinq villes italiennes entre janvier et février 2018. «L'anniversaire du tournage en Tunisie, il y a cinquante ans, de l'un des derniers films de Roberto Rossellini, «Les Actes des Apôtres», coïncide avec la naissance de la Cinémathèque tunisienne», annonce, en effet, le communiqué de la manifestation, baptisée «Viaggio in Italia con il cinema tunisino» (Voyage en Italie avec le cinéma tunisien). Comme ce texte l'indique, celle-ci est organisée par la Cinémathèque tunisienne et l'Association culturelle Afrique-Méditerranée de Sousse, en collaboration avec la Cineteca italiana di Milano, la Cineteca nazionale di Roma, Il cinema post-modernissmo di Perugia, Le cinemazero de Pordenone et l' Associazione Culturale SudTitles di Palermo. L'événement est également soutenu par le Centre national du cinéma et de l'image de Tunisie, le Comité des immigrés tunisiens en Italie et la Fondation Arbor de Lugano. Au programme, des classiques tunisiens qui viennent d'être restaurés et des films du cinéma tunisien d'aujourd'hui. Six films tunisiens en tout, mais qui s'adressent d'une manière ou d'une autre à l'Italie, ce pays «si culturellement et géographiquement proche» du nôtre. Et pour cause ! Parmi les films de cette sélection nationale, «Les baliseurs du désert» (1984) de Naceur Khemir, restauré par la Cinémathèque Royale de Belgique et présenté dans le cadre de la Mostra de Venise en septembre 2017 dans la section Venezia Classici», et «The last of us», de Ala Eddine Slim qui a remporté en 2016 le Prix de la Première Œuvre au même festival. Les deux films, avec «Zeineb n'aime pas la neige» (2016) de Kaouther Ben Hania, «Traversées» (1982) de Mahmoud Ben Mahmoud, «Tahar Cheriaa à l'ombre du baobab» (2014) de Mohamed Challouf et «Goha» de Jacques Baratier, présenté 1959 et «Au nom de la» au festival de Cannes, iront à la rencontre du public de Milan les 25 et 26 janvier, Rome les 28 et 30 janvier, Perouse le 31 janvier, Pordenone le 1er février et Palerme les 3 et 4 février.