Lors d'une conférence de presse organisée, jeudi dernier, par le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance, en guise de présentation des résultats du programme « Raïda » pour la promotion de l'entrepreneuriat féminin, des success stories ont été mises en exergue pour refléter la détermination des femmes tunisiennes à relever les défis et à contribuer efficacement au développement socioéconomique de leurs régions respectives. Amal mise sur l'éducation Parmi ces jeunes femmes figure Amal Khalil, fondatrice d'une école primaire privée à Bembla, dans le gouvernorat de Monastir. Cette jeune femme est détentrice d'une licence fondamentale en gestion et d'un master de recherche en entrepreneuriat. « J'avais une idée très claire de ce que je voulais faire et du projet qui me tenait à cœur. Tout ce qui me manquait c'était un financement à même de convertir mon rêve en réalité. Je me suis renseignée et j'ai été intéressée par le programme « Raïda ». Je me suis donc précipitée pour contacter la coordinatrice régionale et m'informer sur les éléments nécessaires à mon dossier. J'ai obtenu l'accord de crédit de la part de la BTS un mois et demi après avoir remis ma demande ». Aujourd'hui, elle chapeaute une équipe de 12 employés qualifiés et appliqués. « Je suis certaine qu'au moment où je vous parle de mon projet, l'école suit son rythme à Bembla, grâce à une équipe pleine d'énergie. Je saisis l'occasion, d'ailleurs, pour inciter les jeunes à frapper à toutes les portes et à s'adonner à l'initiative privée. La Tunisie est semblable à une entreprise qui vaut bien le coup et nous devons, tous, donner le meilleur de nous-mêmes pour la faire gagner», conclut-elle, confiante. Plus de fromage à Béja ! Autre bénéficiaire du programme « Raïda » : Sarra Naffati, jeune entrepreneure âgée de 24 printemps. Elle a choisi de s'investir dans un projet agroalimentaire, axé sur la production du lait et des produits dérivés. « Je suis issue de la délégation de Téboursouk, dans le gouvernorat de Béja. J'ai obtenu un diplôme dans le domaine agroalimentaire. Tout concordait, en fait, vers la création d'un projet qui réunit la spécialité agroalimentaire de ma région natale et ma formation. Aussi, ai-je monté une fromagerie qui avance à pas sûrs. J'ambitionne de la rendre encore plus performante et de diversifier au mieux mes produits », indique-t-elle, ravie. Secteur formel : que de perspectives ! Mouna Sghir est détentrice d'un diplôme en stylisme-modélisme. Elle travaillait dans le secteur informel. Informée sur le programme « Raïda », elle a obtenu un crédit qui lui a permis de mieux organiser son activité, de développer son potentiel et d'embaucher six employées. « Mon entreprise gagne en maturité et en développement, ce qui m'encourage à passer la vitesse supérieure et à élargir mon activité et, pourquoi pas, implanter d'autres entreprises », indique-t-elle, ambitieuse et déterminée. Si la réussite des projets féminins diffère d'un projet à un autre, et ce, indépendamment de la demande et des exigences du marché, cela n'empêche aucunement les bénéficiaires des crédits de la BTS mais aussi de « Raïda » d'honorer leurs engagements et de garantir un taux de remboursement optimal de 100%.