Fin du rêve pour l'Espérance de Tunis, battue en finale sur un score sec 22-25, 18-25 et 23-25 par plus fort qu'elle, «Errayen». C'est dans une ambiance de fête, dans une liesse populaire, et dans une salle archibondée que s'est déroulée la finale de la 36e édition du championnat arabe des clubs de volley-ball. Le club qatari d'Errayen, vainqueur de l'Espérance de Tunis sur un score sans appel 3-0, s'est adjugé le titre. Le joli parcours effectué par les deux équipes, les progrès évidents d'une sortie à l'autre, et enfin et surtout l'excellente prestation en demi-finale : tout laissait présager une grande apothéose. L'EST a tout tenté et a puisé au fond de ses ressources mais la puissance et le talent d'Errayen étaient si forts parfois qu'il paraissait invincible. Le mélange d'athlètes expérimentés de tout premier ordre et de talents prometteurs a bien réussi. L'ensemble qatari a surtout prouvé qu'il demeurait encore intouchable pour quelque temps. Une équipe de gros calibre, spectaculaire, très à l'aise quand l'étonnant passeur Milos distille le jeu à sa guise ou marque des points précieux. Régularité, agressivité et solidité étaient une fois de plus du côté d'Errayen et l'EST dut s'en rendre compte pendant les trois manches. Et si, en remportant le trophée et recevant les médailles d'or, les Qataris éprouvaient sans nul doute une satisfaction légitime, leur plus grand plaisir était de trouver pour la première fois le sommet de la hiérarchie. «Mon équipe mérite son succès, elle est certainement la plus forte. Les circonstances nous ont été favorables et nous avons su forcer le destin», souligne l'attaquant Walid M'barek. Les Qataris ont été plus consistants avec une grande maîtrise des nerfs, et aussi la capacité à élever le jeu, à réagir vite quand l'EST parvint, dans peu de positions, à faire la différence. Ils ont, à la fin du troisième set, fait tout de suite la course en tête pour résister au retour des camarades de Khaled Ben Slimène avec des attaques plus intelligentes et parfois plus fortes. Ainsi, les illusions des locaux espérantistes tournèrent vite à la désillusion avec le sursaut rageur de leurs opposants. La fin est cruelle pour les «Sang et Or» mais n'enlève rien à leur parcours remarquable. Ils ont simplement plié face à un adversaire redoutable, beaucoup plus confiant en ses moyens et immense par la taille, impressionnant en service et en contre. La troisième place est revenue à Al Hilal Assaoudi grâce à sa victoire devant Al Arab du Qatar sur le score de trois sets à deux. Les lauréats des championnats arabes Club Sfaxien : 6 titres Al Ahly Egypte : 6 Al Hilal Assaoudi : 4 Espérance de Tunis : 2 Etoile du Sahel : 2 Club Africain : 2 Ahly Bahreïn : 2 Ezzamalek Egypte : 2 El Jaïech Irak : 2 Arrachid Irak : 2 Club Olympique de Kélibia : 1 Mouloudia Béjaïa : 1 Tersana Libye : 1 Al Arabi Qatar : 1 Errayen Qatar : 1