Ooredoo apporte espoir et sourires à 400 enfants de Kafel Elyatim pour la rentrée scolaire    Emploi, inflation, commerce : le trio infernal qui inquiète Deloitte    CMF et ACM unissent leurs efforts pour la supervision du secteur financier    Kaïs Saïed, Flottille Al Soumoud, Boubaker Bethabet…Les 5 infos de la journée    Relations tuniso-américaines : Bouderbala répond aux deux membres du Congrès    Sommet arabo islamique à Doha: Mohamed Ali Nafti s'entretient avec plusieurs de ses homologues arabes et étrangers    Rentrée scolaire: le Président de la République Kaïs Saïed réaffirme son engagement pour l'égalité des chances pour tous    TikTok : Pékin et Washington s'entendent sur un cadre général d'accord    Maher Kenzari convoqué devant la commission de discipline    Fatma Mseddi demande des clarifications sur les collectes liées à la flottille Soumoud    Enthalpie et âme: une poétique de l'énergie vitale    L'élection de Boubaker Bethabet suscite l'émotion de Sonia Dahmani    Rentrée scolaire en Tunisie : l'Institut de nutrition en première ligne contre l'obésité infantile    Transports publics : suivez bientôt itinéraires et horaires sur mobile !    Ooredoo apporte espoir et sourires à 400 enfants de Kafel Elyatim pour la rentrée scolaire    Inédit : Naissance d'une Encyclopédie de Science Politique en Tunisie    Nafti à Doha : la Tunisie au Sommet arabo-islamique    Hadidane sur la révision de la note tunisienne : entre crédibilité renforcée et fragilités persistantes    UAF: le président de la FTF Moez Nasri élu président de la commission d'appel    Enda poursuit l'expansion de son réseau et ouvre sa 110ème agence à Skhira Sfax    Titre    Education : la rentrée scolaire s'accompagne de plusieurs mesures concernant les espaces scolaires    Hydrocarbures : recul de la production de pétrole et de gaz, hausse de la demande nationale    Lutter contre le harcèlement sexuel des enfants et adolescents : Le FTDES publie deux guides numériques    Slim Kacem : « La Tunisie est sur la bonne voie pour revenir aux fondements de l'école de la République »    Rentrée scolaire : semer le savoir, éradiquer la corruption    Rentrée scolaire 2025–2026 : l'ASR appelle à appliquer la loi relative à la "Zone 30" et sécuriser le périmètre des écoles    Courir pour Gaza : Un ultramarathon de solidarité à travers la Tunisie    Sami Rachikou : plus de cent dealers arrêtés aux abords des établissements scolaires en 2024    Ben Arous : la Garde nationale interpelle l'homme impliqué dans le braquage d'une banque    Ons Jabeur en passe d'ouvrir une nouvelle académie pour jeunes talents à Dubaï    L'administration profonde freine la réforme du Code du travail en Tunisie, selon Youssef Tarchoun    Marwa Bouzayani en Finale du 3000m Steeple aux Mondiaux d'Athlétisme !    Météo : nuages et pluies faibles attendues    Séisme de Magnitude 5,7 Secoue l'Assam en Inde    Dar El Kamila à La Marsa ouverte au public pour les Journées européennes du patrimoine 2025    Gaza: départ du premier navire tunisien de la flotille de la Résilience    Abdelaziz Kacem: Le poignard d'Esmeralda    Hommage posthume à Fadhel Jaziri : deux jours de commémoration pour son quarantième jour de décès    Hannibal Mejbri offre un immeuble estimé à un million de dinars à SOS villages d'enfants    L'artiste Wadi Mhiri décédé à l'âge de 60 ans    JCC 2025 : ouverture des inscriptions pour la section "Cinéma du Monde" jusqu'au 10 octobre    Exposition l'objet de Majed Zalila : Bizarre, Bizarre    Les trois savants auxquels Abdelmajid Charfi témoigne de sa profonde reconnaissance    Sidi Bou Saïd : la Tunisie accélère le dossier d'inscription à l'Unesco    Le futur champion tunisien Rami Rahmouni sur le point d'être naturalisé en Arabie Saoudite    La FIFA donne raison à la Fédération tunisienne : les joueurs avertis !    La Tunisie valide son billet pour la Coupe du monde 2026 grâce à Ben Romdhane    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Faut-il recourir à la protection militaire ?
Bassin minier
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 03 - 2018

La « militarisation » des sites de production est-elle, finalement, la solution idoine pour apporter le déclic ? Difficile de se hasarder à apporter une réplique affirmative à cette question, mais faut-il rappeler que la plupart des sites de production jouxtent des agglomérations et certains se situent dans le périmètre communal.
Pour ceux qui font des chiffres une religion, un grand trust de notre économie — la CPG — est en train de s'écrouler et le langage des chiffres est là pour nous rendre à l'évidence : la descente aux enfers s'accélère à une vitesse vertigineuse et le temps n'est plus aux lamentations, pour dire que la loi de Machiavel, qui veut que la fin justifie les moyens, devrait servir de fil conducteur à la recherche d'une échappatoire pour un marasme devenu une épine dans le pied des décideurs politiques. Mais faut-il que chacun fasse sa mea culpa...
Venons-en à ce langage des chiffres qui hante les esprits et qui doit servir d'épée de Damoclès pour exciter la conscience avant que la facture ne soit salée (...)pour un secteur menacé par la crainte imminente de s'enliser davantage et faire par voie de conséquence sa métastase sur une économie agonisante .
Avec une courbe de production en dents de scie depuis l'après-14 janvier 2011, dansant au rythme d'une violente vague de revendications sociales, le coup de frein subi par les différents sites d'exploitation en arrêt depuis 43 jours entraîne une perte journalière de 15.000 tonnes traduites par un manque à gagner estimé à 1 million de dinars, et ce n'est nullement l'unique perte.
La crainte pour la CPG de ne pas pouvoir honorer ses engagements envers ses clients accentue l'éventualité de les voir lui tourner le dos à un moment où le prix flamboyant du phosphate dans le monde fait couler la salive d'autres producteurs qui applaudiront à coup sûr l'aggravation de la crise du bassin minier. La Jordanie avance à pas de géant et vient de rallier le top 10 des grands producteurs de phosphate en occupant le 6e rang avec plus de 7 millions de tonnes /an. Elle a bousculé en 2016 la hiérarchie en pointant à la 2e place des exportateurs du brut avec une hausse de 20,4 % pour des ventes de 371 millions dinars (source :Banque mondiale )
Le déficit accusé par la CPG en 2017 s'élève à 200 millions de dinars avec une production de 4,7 millions tonnes de phosphate ; alors qu'on tablait sur 6,5 millions tonnes et de là à dire que les clignotants ont viré déjà au rouge. L'embargo qui frappe la production depuis le 20 janvier dernier s'est fait ressentir aussi sur l'approvisionnement du GCT à Mdhilla et Gabès, contraint à passer au chômage forcé depuis le 5 février dernier, faute de provisions avec la crainte de voir s'envoler son client stratégique : le Bangladesh. Face à cette crise, le Groupe chimique n'est pas mieux loti puisque des signes d'essoufflement sont apparus en 2017 avec un déficit de 200 millions de dinars, alors que 2 millions de dinars sont comptabilisés dans la même case depuis le début de l'année en cours.
Face à l'irrégularité de fonctionnement de ses usines, le Groupe a dû, il y a un mois, réfléchir à l'éventualité du recours à l'importation du phosphate du Maroc, laquelle solution fut rejetée par le trust. Un cadre de la CPG a indiqué à La Presse les aléas de ce mode d'approvisionnement : « Le Maroc fait de la vente sur sites alors que la compagnie assure la livraison à son client. Or le transport bute sur des difficultés énormes à cause des sit-in. Il y a aussi l'acheminement du phosphate de l'étranger par voie maritime, ce qui va soulever un tollé auprès de la société civile qui ne va pas se contenter d'applaudir la démarche et pour finir le Groupe ne doit pas espérer acheter le minerai au même tarif ». Dans ce sens, il y a lieu de signaler que les réserves de la CPG peuvent assurer un tour de manivelle des unités du GCT pour 3 mois avec un stock de 1 million de tonnes à Redeyef et 600 mille autres à Moularès mais il y a bloquage à cause de l'interruption du transport ferroviaire et des barrages avec les semi-remorques. La compagnie n'est pas au bout de ses peines : l'indice de gouvernance des ressources naturelles l'a classée au bas de l'échelle mondiale des sociétés actives dans le domaine des industries d'extraction avec une 55e place sur un ensemble de 74 entreprises propriétés de l'Etat.
La crise qui embarque tout le monde sur le même bateau (agents et demandeurs d'emploi) risque de faire des victimes avec le retard dans le virement des salaires du mois écoulé, d'où la campagne lancée « Mannaa el phosphate » sous la forme d'un cri d'alarme. Avec une masse salariale annuelle de 500 millions de dinars dont 144 alloués à la Sttpm et la Société de l'environnement et du jardinage, les incidences de la crise risquent de faire tache d'huile sur le vécu de 30 mille familles dans le gouvernorat. Le round de négociations, pourtant mené d'une main de maître par le SG adjoint de la centrale syndicale, a constitué la dernière bouée de sauvetage d'un secteur mal dans son environnement avec une compagnie donnant des signes de lassitude au grand dam des responsables qui donnent l'impression de jeter l'ancre même si le rivage est encore loin. La « militarisation » des sites de production est-elle, finalement, la solution idoine pour apporter le déclic ? Difficile de se hasarder à apporter une réplique affirmative à cette question, mais faut-il rappeler que la plupart des sites de production jouxtent les agglomérations et certains se situent dans le périmètre communal.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.