Les joueurs aghlabides ont glané un précieux point malgré la modestie de leur rendement. Amputés des services de Laâmari et de Bouchniba, sanctionnés pour somme d'avertissements, et de Layouni pour des raisons de santé, les Aghlabides ont cherché à revenir à Kairouan avec un résultat probant pour apaiser la colère de leurs fans. Le coach Lassaâd Chriti a lancé une formation équilibrée et appliquée. Les Bnina, Bacha, Abbès et Hamdi ont fait montre d'harmonie en défense. Ils ont fermé les issues menant à leur arrière-garde. Ils ont annihilé les actions rapides de Mejri, Mnefeg, Ghali et Felhi. Pour sa part, le gardien Kalaï a été vigilant et a arrêté les rares tirs des Sudistes. Après la pause, l'entraîneur Chriti a maintenu les mêmes choix prudents. L'entrée de Zaïdi et de Louay Hamdi avait pour but d'exploiter les espaces dans l'arrière-garde sudiste mais les Aghlabides ont manqué de concrétisation en phase de finition. Bref, la Chabiba a réussi à arracher un nul malgré les soucis administratifs et budgétaires de l'équipe. Il est à rappeler que les joueurs ont suspendu les entraînements depuis une semaine. C'est l'enfant du club Lassaâd Chriti qui a accepté de prendre le groupe vendredi dernier pour une seule séance d'entraînement. Les supporters aghlabides ont exprimé leur satisfaction après le départ de Kaderi. La JSK a affiché des qualités rassurantes, ce qui peut donner plus de stabilité au groupe dans les prochaines rencontres. Triste football Où allons-nous avec ce déferlement de violence dans certains de nos stades. Pauvre football avec ces pseudo-responsables passés maîtres dans l'art de la provocation et qui ne reculent devant rien pour semer le désordre et créer un climat de troubles frisant la terreur dans nos stades. La dégradation des conditions sécuritaires dans le stade de Médenine n'a pas épargné les agents de l'ordre, dont certains ont été agressés soit verbalement, soit physiquement. Cette fin de match fut, d'après les joueurs et les dirigeants aghlabides, un véritable cauchemar pour toute l'équipe, et Ali Kalaï d'expliquer : «Après le sifflet final de l'arbitre, nous avons vécu des moments de terreur. Nous en avons vu de toutes les couleurs. Dans le stade, les gens étaient menaçants. Envahissement du terrain, insultes et agression de plusieurs de nos joueurs au vu et au su de tout le monde. Il était devenu impossible que les joueurs quittent le stade en sécurité. Nous demandons aux responsables que justice nous soit rendue». Après le départ de Kaderi, la Chabiba n'a pas baissé les bras et les joueurs ont fait preuve de solidarité pour rassurer leurs fans.