Une voiture infestée de punaises de lit à Lyon ? Le vrai du faux    La Banque africaine de développement nomme Malinne Blomberg responsable de son bureau pays en Tunisie    Tunisie : Deuxième cas de shigellose confirmé    Le président de la Chambre américaine des représentants destitué, une première historique    Haykel Mekki : Abir Moussi n'a pas été arrêtée à cause de ses opinions    Inscription du patrimoine de l'ile de Djerba sur la liste de l'UNESCO : Célébrations à la cité de la culture    Mehdia: Récupération en faveur de l'Etat de 3 propriétés à Rejiche    Nabil Hajji : Kaïs Saïed ne cédera pas sa place en 2024    Cycle de films Marguerite Duras à la Cinémathèque Tunisienne    Le monde sans Internet le 11 octobre ?    TotalEnergies Tunisie célèbre la 5ème Edition de l' Africa Customer Week    Titre    Ariana - Grève à la décharge de Borj Chakir et au centre de transformation de Chotrana    Les réserves en devises atteignent le seuil de sécurité    Titre    Moungi Bawendi, un chimiste tunisien parmi les lauréats du Prix Nobel de la Chimie 2023    BILLET | La diplomatie est aussi économique    National Alert sur tous les téléphones ! Un scénario digne d'un film SF attendu aux USA ce 04 octobre    Le PDL met en garde contre toute "tentative" pouvant empêcher Moussi de participer aux élections présidentielles    Arrestation de 1400 personnes recherchées dans le milieu éducatif    Propagation de Punaises de lit en France : La Tunisie a activé un système de veille sanitaire    COP 28 : Une nouvelle voie pour l'action climatique    Prix Nobel de chimie 2023 : Moungi Bawendi parmi les lauréats    Meta envisage des abonnements payants pour ces utilisateurs    Le PDL accuse le pouvoir de créer des obstacles pour exclure Abir Moussi des élections    Affaires sociales | Coopération Tuniso-Italienne : Ensemble en faveur des droits et l'inclusion des personnes handicapées    Tunisie | Jeunesse : «63 % des jeunes se disent optimistes et 83 % affirment leur désintérêt pour la politique»    Ezzeddine Saidane : sur les huit navires acheminant des céréales, deux seulement ont été payés    Suite à sa propagation en France, des mesures strictes au Maroc pour prévenir la dissémination des punaises de lit    Tunisie-Algérie: Hausse de 54% des échanges commerciaux    Météo : Temps peu nuageux sur la plupart des régions    L'Algérie compte 42 projets tunisiens d'investissement    Abir Moussi, affaire du complot, Ahmed Hachani… Les 5 infos de la journée    Italie : Venise : Plusieurs victimes dans la chute d'un bus de sur un pont près de Venise    La France en proie aux punaises de lit : Le Maroc prend des dispositions avec un paquebot en provenance de France    Une Star internationale du journalisme s'éteint    Le Crédif rend hommage à la journaliste Jalila Hafsia    Le trésor de Chemtou exposé au Musée National du Bardo (Photos)    Djerba inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco : Célébration d'une belle consécration    Tennis | Tournoi de Pékin : Ons Jabeur éliminée au 2e tour    Après la démission de Chaabani : Qui dirigera l'Espérance Sportive de Tunis?    Concert d'ouverture de la saison culturelle 2023-2024 du Choeur de l'opéra de Tunis : Hymne à la joie...    Photographie : Résidence internationale dédiée aux artistes tunisiens    Les filles d'Olfa, un film fictionnel mais réel    Tournoi WTA de Pékin : Ons Jabeur au deuxième tour    Ons Jabeur, Kaïs Saïed, affaire du complot… Les 5 infos de la journée    Tournoi de Pékin : Ons Jabeur affronte Marta Kostyuk au 2e tour    Aviron : Héla Ben Haj Mohamed, championne du monde    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Miracle ou colère de Dame nature ?...
Gafsa — Lac de Moularès
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 03 - 2018

Situé sur la route régionale n°24 au km 26 entre Gafsa et Moularès, le lac de Moularès suscite l'intérêt autant des habitants que des scientifiques qui cherchent à élucider le mystère de son apparition.
Une impression de mer en plein cœur de désert, ce lac peut être inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. Il constitue une source d'eau miraculeuse dans ces régions arides. On n'imagine pas ce paysage quand on pense à la sécheresse qui sévit dans ces lieux. Dans la série des lacs étonnants, celui de Moularés ne vous surprend pas par sa couleur ou sa forme, mais plutôt par son apparition.
Situé sur la route régionale n° 24 au km 26 entre Gafsa et Moularès, ce lac suscite l'intérêt autant des habitants que des scientifiques qui cherchent à élucider le mystère de son apparition. Un casse-tête pour l'esprit qui ne se résout qu'avec les yeux. C'est un véritable décor de cinéma qui a échappé à l'œil des réalisateurs. Pour certains, ce fut comme un coup de magie de la nature et ses caprices, alors que pour d'autres, et à première vue, c'est de l'hallucination.
«Gafsa Beach»
Le lac fascine par ses eaux azuréennes, provenant des sources souterraines qui l'alimentent, et ses couleurs qui changent au fil de la journée. La projection du canyon, qui le surplombe et adosse ses différentes parties sur la surface, lui imprègne un décor de Far west. Cette étendue d'eau, impropre à la baignade mais qui a fait le bonheur des jeunes en 2014 lors de sa première apparition, continue à susciter des interrogations sur fond d'une crainte de voir la région engloutie par les eaux. Mais on n'en est pas encore là (...)
La question qui taraude les esprits, à la recherche d'une réponse dont il n'est pas une sinécure de dessiner les contours : comment est apparu ce lac dans un environnement qui n'a jamais tissé un feeling adouci avec l'eau ?
Un feedback dans le passé et plus exactement en juillet 2014 : c'était la canicule lorsque la production des phosphates fut contrainte à un arrêt forcé à cause des revendications sociales. Stupéfaction des citoyens en découvrant l'apparition d'un lac qui a fait le bonheur des chérubins qui avaient trouvé un plaisir inespéré à y barboter sans se soucier des risques engendrés.
Une éventualité d'abord proposée par un géologue de la faculté des sciences de Gafsa qui l'a finalement récusée, et qui avançait que des secousses sismiques mineures auraient pu fracturer la roche jusqu'à une nappe phréatique. Sous la pression, le million de mètres cubes d'eau qui compose le lac serait alors remonté à la surface.
Se baigner dans le lac, qui atteint jusqu'à 20 mètres de profondeur par endroits, a fait le bonheur des citoyens par ce temps de canicule. Le site, un canyon désert, a vite pris le nom de «Gafsa Beach»
Une situation qui n'est pas sans rappeler celle du lac bleu à Beaumont-sur-Oise, apparu dans les années 1930 dans des conditions similaires et où plusieurs personnes se noient chaque année.
Alors, l'hypothèse du phénomène en corrélation avec l'arrêt de fonctionnement des laveries tient-elle d'une vérité incontestable et de là à responsabiliser ce trust minier de ce tarissement de la nappe phréatique dans ces contrées ?
Ce n'est qu'une supputation répandue chez les citoyens. Du côté de la CPG, poser la question pour de plus amples éclaircissements, c'est recevoir un «niet» catégorique pour nous faire signifier que la réponse tient d'un secret d'Etat. Une sorte de «black out» pour ne pas dire un silence radio sur le sujet. Mais un ingénieur des ressources hydriques nous présenta, sous anonymat, sa version du phénomène. «Le pompage des eaux de la nappe phréatique pour les laveries est derrière le tarissement observé depuis une bonne période et les coupures incessantes de l'eau potable à travers les délégations du gouvernorat causées par cette exploitation démesurée de la nappe. Ce n'est nullement un pur hasard que ce lac resurgit chaque fois que les laveries observent un repos forcé. Juillet 2014 et mars 2018 sont l'illustration parfaite de ce phénomène. Jadis, la région de Gafsa était arrosée par de nombreuses sources naturelles qui faisaient le bonheur des mariées à Tarmil. Les piscines romaines qui ont souffert aussi du tarissement de la nappe phréatique ont retrouvé le jaillissement de l'eau que ces dernières années même si ce n'est pas avec le même débit».
Même son de cloche du côté de l'association (les Amis du bassin minier pour l'environnement) qui met en cause l'exploitation des eaux souterraines et pointe du doigt le traitement du phosphate. Pour cette association environnementale qui lutte bec et ongles pour préserver les lieux sublimes du Sud Ouest, le préjudice subi par les gorges de Shelja est la preuve irréfutable de cette exploitation irrationnelle des eaux souterraines et le gâchis qui a frappé ce joyau de la nature donne matière à réflexion pour revoir les techniques de traitement du phosphate qui devront être modernisées, et la solution de rechange pourrait être dans les pipelines qui relieront Chott Djérid au bassin minier tout comme le pompage au départ du golfe de Gabès. Et l'agriculture dans tout cela paie le prix cher...


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.