Le directeur général au ministère des Affaires sociales, Lotfi Hedhili, a affirmé, mercredi, le stockage des données relatives à 470 mille familles sur un total de 900 mille familles bénéficiaires d'assistance et de programmes sociaux. L'objectif de cette procédure est de mettre en place, a-t-il expliqué, un système d'information d'une banque de données sur les familles nécessiteuses et à revenus limités. Auditionné par la commission de la santé et des affaires sociales à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Hedhili a ajouté que la création de cette banque s'inscrit dans le cadre de l'élaboration d'une feuille de route sur le taux de pauvreté basée sur une approche multidisciplinaire. Près de 160 mille familles ont été recensées dans le cadre d'enquêtes de terrain menées par des experts en affaires sociales sur des familles pauvres en Tunisie, a fait savoir la même source, estimant que ces enquêtes seront achevées vers la fin de 2018. Selon le responsable, la collecte des données sur les familles pauvres a pour but de cibler les catégories sociales les plus marginalisées, qui n'accèdent pas aux services publics, non bénéficiaires de logements sociaux et ayant les plus faibles revenus. Les enquêtes de terrain visent à vérifier le nombre des familles pauvres ayant le plus besoin d'aide sociale, a confirmé Lotfi Hedhili, précisant que les données statistiques actualisées sur la pauvreté seront, conformément à ce nouveau système d'information, une source à exploiter dans le cadre de l'élaboration des politiques publiques en matière de santé, d'éducation, de transport ... Ce mécanisme, a-t-il encore dit, favorisera aussi une meilleure gestion des programmes d'assistance sociale, une détermination des priorités en matière de développement dans les régions les plus défavorisées, permettant ainsi l'amélioration de la gestion des aides sociales attribuées dans le cadre du programme d'assistance sociale «Programme Amen». Il convient de signaler que le projet de la banque de données sur les familles pauvres lancé en janvier 2016 et qui a permis la réalisation en 2017 d'enquêtes de terrain permettant la mesure du taux de la pauvreté en Tunisie a enregistré un certain retard.