Salvador, la tête pensante du Nzalang Nacional Tombeur des grands lors de la dernière CAN, le Nzalang Nacional espère retrouver ses sensations en passant la vitesse supérieure à l'épreuve du premier de cordée. La Presse — L'attraction aura donc lieu aujourd'hui au stade de Malabo où la Guinée équatoriale recevra le leader tunisien dans le cadre de la 8e ronde des éliminatoires du Mondial. Quatrième de rang, le Nzalang Nacional du coach Juan Micha doit forcément nourrir des regrets de n'avoir pas su gérer le cas de l'attaquant Emilio Nsue, déclaré inéligible, ce qui avait valu une perte de points pour la sélection équato-guinéenne, et ce, même si, par la suite, le joueur avait fait appel et a été autorisé à rejouer avec son équipe nationale. Bref, en attendant que le recours concernant la perte de points aboutisse après examen du TAS, le Nzalang Nacional reste en vie lors de ses qualifications au moment de croiser les Aigles de Carthage. En clair, lors de la journée écoulée, la 7e, la Guinée équatoriale s'est offert un sursis en arrachant la victoire face à Sao Tomé-et-Principe. Aujourd'hui, alors qu'une victoire assurerait à la Tunisie une place en phase finale de Mondial, de leur côté, les Equato-Guinéens chercheront à renverser la tendance devant leur public, tout en espérant par la suite une issue favorable concernant l'affaire Nsue, déclaré inéligible face à la Namibie et le Liberia. A Malabo, aujourd'hui, deux nations qui se connaissent bien vont s'affronter. Nzalang et Aigles ont croisé le fer à plusieurs reprises et la Tunisie mène largement avec six victoires, contre trois pour la Guinée équatoriale, et un match nul. Equipe frisson de la dernière CAN où elle a terminé première d'un groupe où figuraient les deux finalistes, la Côte d'Ivoire et le Nigeria, avant de sortir en huitièmes contre la Guinée, la Guinée équatoriale a prouvé depuis quelque temps déjà qu'elle est bien plus qu'un outsider ambitieux. Et avec Juan Micha à la barre, elle s'est dotée d'un style de jeu audacieux alliant intensité défensive et créativité offensive. D'ailleurs, l'une des illustrations marquantes de sa montée en gamme réside dans sa faculté de jouer d'égal à égal avec les cadors africains et coach Micha en est le principal instigateur, surtout qu'il peut compter sur une génération pétrie de talent, à l'instar du joueur à surveiller aujourd'hui, l'attaquant Iban Salvador, meneur de jeu émérite, sans lequel le «circuit de distribution» n'aurait pas le même impact. Polyvalent en raison du fait qu'il peut jouer milieu ou attaquant, il constitue le lien entre les lignes et se retrouve souvent à la finition aussi. Ce faisant, outre Salvador, la tête pensante, devant le gardien Owono, la défense se montre solide avec la présence de Martinez, Buyla Sam, Ondo, Coco et Anieboh, alors que les Senra, Ayeto et Orozco constituent aussi des alternatives fiables. Plus haut, au cœur du jeu, avec Buyla, Nlavo, Banderas et Salvador, dans la perspective d'une orientation en 4-4-2, le Nzalang semble en mesure de produire du jeu, pouvant aussi, en cours de rencontre, s'en remettre à des jokers de la trempe de Bikoro, Edu, Dicombo, Bocari et Nguema. Enfin, en attaque, avec Nsue et Lopez, le compartiment offensif est bien nanti, même si coach Micha peut aussi lancer Lopez, Obama ou encore Siaifa, en cours de jeu. Y croire avec davantage de convictions et passer la vitesse supérieure à l'épreuve du premier de cordée, c'est le vœu pieux du Nzalang Nacional aujourd'hui.