Par Jalel MESTIRI L'histoire de l'Espérance est importante pour les passionnés, pour les puristes, mais aussi pour les réalistes, les pragmatistes. C'est pour le genre d'épreuves exceptionnelles que l'équipe vit, se revendique et se mérite. Pour ces moments classés hors du temps. C'est toujours un vent de fraîcheur pour des joueurs, un entraîneur et un président qui ont gagné du temps, qui ne vivent que pour les choses admirables, extraordinaires et sensationnelles. Certes, on peut encore discuter des contraintes et des obligations d'une équipe condamnée à jouer pour les titres, de son degré d'implication dans cette entreprise, de l'impact qu'elle est censée avoir sur le football tunisien. Mais il y a des données qui ne souffrent pas la contestation. A commencer par la saison en cours et dans laquelle l'EST se prépare pour la consécration finale. Il n'est pas difficile de deviner que l'équipe s'est déjà taillé la réputation d'un ensemble qui entretient la flamme et qui s'investit à fond. Mais aussi et surtout celle qui sait réussir les transitions lui permettant de se démarquer de l'esprit conformiste et d'oser tous les genres. Une palette plus large pour dérouler un football multiforme, à géométrie variable. Il s'agit, au sens le plus actuel, des équipes qui veulent se construire des noms, un exploit. Un caractère, une personnalité. On avait pris l'habitude de parler des joueurs espérantistes et des entraîneurs qui se succèdent. Mais on a oublié un président qui sait vivre avec ses convictions, qui sait les faire partager avec tout l'entourage du club. Mais aussi de mettre en application tout ce qu'il a appris du football. On sait ce qui fait la force d'une équipe comme l'Espérance. Mais on sait encore davantage l'apport inconditionnel du président du club, Hamdi Meddeb. Avec lui, l'EST est en train de surfer sur la vague des succès. Avec lui, l'EST entre chaque fois un peu plus dans l'Histoire, un peu plus dans les performances. L'envie de se distinguer peut justement changer une équipe, un parcours. Un destin. Mais la manière d'agir de l'EST, qui est à trois points du titre, sa capacité à forcer les choses, lui ont donné souvent l'occasion de faire la différence face à ses adversaires. Depuis que Hamdi Meddeb avait accédé à la présidence, l'équipe «sang et or» a souvent eu la valeur de ce que lui apportait son président. Au moment où l'équipe s'apprête à la fête des grands jours, une pensée nous vient pour le président du club auquel on reconnaît cette aptitude à toujours marcher jusqu'au bout, sur une ligne de crête perchée dans les hautes sphères du ballon rond. Afin d'offrir les meilleures conditions de réussite aux joueurs, il a instauré des méthodes de travail exceptionnelles. Avec lui et sous sa présidence, l'EST ne se distingue pas seulement par rapport aux autres équipes, mais elle est en train de changer tout ce qui a rapport à la compétition. Au football. On aimerait qu'elle continue avec son président à produire des feux d'artifice dans chaque épreuve, dans chaque match. Qu'elle continue à faire entendre sa musique.