Dans chaque épreuve, l'Espérance ajoute un peu de grandeur à son parcours. Ses joueurs ont aujourd'hui la capacité de comprendre le sens d'un match, au regard des contraintes du résultat et du jeu... A sa façon bien particulière d'avancer et de se valoriser, l'Espérance se fait l'idée que chaque match est à lui seul une épreuve, un parcours. En cette première journée du play-off, l'équipe se donne l'opportunité de dégager une tout autre tonalité, par rapport à la première phase du championnat, mais que partout la manière de se comporter sur le terrain sera encore une fois le principal enjeu à prendre en considération par l'équipe. A cet effet, ce n'est pas seulement le jeu qui fait les victoires, c'est aussi et surtout l'usage que l'on en fait. Hostile à l'esprit conformiste aux systèmes, l'EST a pris l'habitude d'oser tous les genres. Technique, physique, accélérations. Elle brouille souvent les distinctions entre ce qui est attendu et ce qui est permis. Imaginé même. Une conception de jeu « transgenre» au sens le plus actuel. On accorde au final à l'équipe espérantiste le mérite d'avoir intégré dans sa manière de jouer et de procéder une synthèse des acquis de tout un parcours, de toute une vie... Le modèle préconisé accrédite l'idée selon laquelle les joueurs sont interchangeables et remplaçables à l'EST, sans que le rendement de l'équipe en soit affecté. D'ailleurs que de joueurs qui sont passés par là s'étaient reconvertis dans une nouvelle vocation, dans de nouveaux rôles. Cela a remis le statut d'un bon nombre au centre des débats, prouvant que la raison d'être de l'équipe a une part capitale dans la métamorphose de beaucoup d'entre eux. Dans chaque épreuve, l'Espérance ajoute un peu de grandeur à son parcours. Le fait est là : l'équipe sait être efficace et sait gagner. Lorsque le talent se double d'efficacité, la palette devient plus large. C'est la raison pour laquelle elle a cette aptitude de dérouler un football multiforme. Ici et là, il y a des valeurs qui marquent leur temps, donnent à l'équipe des lettres de noblesses, orientent la gestion du groupe, favorisent les réussites, façonnent leurs interprétations. Les joueurs combinent des objectifs communs dans un système dans lequel ils évoluent en fonction de leurs dispositions individuelles et collectives, par rapport à la nature de l'adversaire. Métlaoui est de ceux qu'il faudrait de toute évidence prendre au sérieux. D'ailleurs, l'approche espérantiste suppose que chaque match est à lui seul une nouvelle épreuve qui nécessite une mobilisation de tous les instants. Surtout éviter la sphère du comportement ordinaire. Inventer le futur !... Les joueurs de l'EST ont aujourd'hui la capacité de comprendre le sens d'un match, d'une épreuve, au regard des contraintes du résultat et du jeu. Dans une certaine mesure, le déplacement de Métlaoui a ses spécificités. Ce n'est pas assurément un match comme les autres. Le contexte, mais aussi et surtout la valeur de l'adversaire imposent une vigilance de premier ordre. Dans tout ce qu'elle entreprend, l'équipe espérantiste est appelée à sauvegarder les principes de base, les certitudes de toujours qui impriment forcément une personnalité, un style de jeu, un mode de comportement. L'EST ne se contente pas seulement d'évoluer, elle se doit aussi de s'ouvrir à des choses nouvelles. C'est pourquoi même si elle se permet aussi de changer de tactique, elle trouve toujours sa voie ! Ici et là, une approche centrée sur les trajectoires individuelles et collectives et suffisamment défendue afin d'offrir un climat de travail rassurant, développer des méthodes captivantes pour les joueurs, rendre moins visibles les aléas du football qui risquent de surgir à tout moment. Résultat : les attentes sont exprimées de manière des élevée dans un climat de confiance et de sérénité. Donc une composante de la qualité du travail pour tous. Faudrait-il souligner ici le don ou juger de la vraie prestation? A quelques heures du coup d'envoi contre Métlaoui, la mobilisation se fait pleinement sentir. L'apport de Benzarti a, dans ce sens, une signification particulière. Mais celui de Hamdi Meddeb, en tant que président, est aussi déterminant. Voilà un président d'un grand club qui, contrairement à ce qu'on avait pris l'habitude de constater, est convaincu que la priorité devrait être donnée au travail en profondeur. C'est à dire à l'immédiat, mais aussi et surtout au long terme.