Ils ont organisé le 11 avril un sit-in à la place de La Kasbah. Le collectif des coordinations régionales des ouvriers de chantier affirme dans un communiqué rendu public que face à la marginalisation de leurs réclamations, ils ont décidé de boycotter les élections municipales. «Nous annonçons que les ouvriers de chantiers, leurs familles ainsi que leurs proches ne participeront pas aux prochaines élections municipales en signe de protestation contre la négligence de leurs réclamations et la marginalisation de leur dossier», peut-on lire dans le communiqué. Et d'affirmer que cette décision sera revue en cas de régularisation de la situation des ouvriers de chantiers, dont le dossier stagne depuis 2011. Le communiqué dénonce ce qu'il a appelé «la répression policière» qui a visé la dernière mobilisation des ouvriers de chantier qui a eu lieu mercredi 11 avril à la place de La Kasbah, accusant le gouvernement de vouloir criminaliser les protestations populaires. La coordination indique également son intention d'adopter d'autres formes de protestation qui seront dévoilées au cours de la semaine prochaine, ajoutant que les ouvriers de chantier ne renonceront pas à leur droit de protester. Il faut rappeler que ces travailleurs ont observé le 11 avril dernier une grande manifestation à la place de la Kasbah qui a connu des altercations avec les forces de l'ordre. Ces protestataires ont dû se déplacer à l'avenue Habib Bourguiba où ils ont continué leur mobilisation. Le mouvement de protestation des ouvriers de chantier intervient suite au blocage du traitement de leur dossier. Parmi leurs réclamations figure notamment le recrutement définitif et progressif, au sein de la fonction publique à l'instar des autres fonctionnaires de l'Etat, chose que la présidence du gouvernement, leur vis-à-vis, n'envisage pas encore.