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Entre misères et déboires...
Gafsa — Fripiers
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 05 - 2018

Plus de 90% des vendeurs de fripe ne possèdent pas de patente malgré leurs requêtes incessantes auprès de la municipalité
Son importance et son rôle économique et social ne sont plus à démontrer. Le secteur de la friperie vit au rythme d'une croissance et un développement allant crescendo. Le nombre des opérateurs dans le domaine a connu une expansion qui a touché l'aspect tant industriel que commercial et même celui de la réexportation.
Il est présent dans toutes les régions du pays et ses adeptes appartiennent aux différentes catégories sociales. Au début, c'était une issue et un refuge pour les démunis mais depuis 2011, et avec la crise qui frappe les bourses, ce fut la soupape pour beaucoup.
D'après le président du groupement professionnel de la friperie «99% des vendeurs ne possèdent pas de patente. Ils sont 200 mille commerçants de détail dans le secteur avec 10 mille postes d'emploi directs». Même son de cloche pour le patron de Sigma conseil, Hassan Zargouni, lors de son intervention sur les ondes de Shems FM le 23 avril dernier : «Ils sont 70% à s'habiller de la friperie et dépensent 8% de leur budget dans ces marchés qui font nourrir 10.000 familles».
A Gafsa, une ville dans laquelle le tissu économique fait tache d'huile à cause de la rareté des opportunités d'emploi et le désordre qui y règne, les marchands de la «free prix» (puisque c'est l'origine du mot) sont des laissés-pour-compte depuis 2011 et souffrent le martyre face au silence des autorités compétentes (municipalité, Conect et Utica). Pourtant, c'est une frange de la mosaïque qui assume pleinement son rôle économique et social.
Une ronde à travers les vendeurs éparpillés dans les quatre coins de la commune, en l'absence d'une aire qui leur est réservée, renseigne sur les soubresauts vécus par les exerçants, et avec l'anarchie et l'impunité qui règnent, ils se permettent de s'installer là ou bon leur semble. C'est une nouvelle frange de vendeurs (ambulants)qui émerge. Ils s'installent presque partout : face à l'hôpital régional où la circulation est devenue quasi-étouffé, sur les bords de la voie publique avec le risque de se faire bousculer par les chauffards maladroits, dans les souks hebdomadaires et même face aux lycées. Bref, ils sont presque omniprésents (...)
Alors qu'est-ce qui les contraint à aller chercher leur clientèle quitte à prendre le risque de déambuler sur les places publiques, quitte à défier les codes de la commune (si elles existent).
Naceur, 45 ans vendeur ambulant, justifie ces pratiques illicites par «l'absence d'une surface qui nous abrite et avec la crise qui sévit, nous sommes contraints à aller à la quête d'éventuels clients pour leur exposer nos fringues. Certes, c'est fatigant de pousser sa brouette à longueur de journée et étaler sa marchandise puis la réemballer mais il faut le faire pour amortir l'investissement et subvenir aux besoins de sa famille. On a été chassé à un certain moment par la police municipale. Le secteur devrait observer une réorganisation mais nos requêtes sont restées lettre morte».
Des requêtes laissées pour lettre morte....
Pour Mokhtar, 56 ans, installé dans une boutique de l'autre côté de la ville tout près de l'oasis, le son de cloche est différent mais les requêtes sont presque identiques. «A Gafsa, le principal problème du secteur est l'absence d'un marché qui rassemble tous les professionnels du secteur de la friperie. Dans cette avenue considérée comme notre terrain de prédilection, ils sont 16 boutiques installées mais le loyer est exorbitant alors que les recettes sont maigres. Notre gain est limité. La plupart du temps, nous sommes déficitaires. Dans un contexte pareil et en l'absence d'une aire de stationnement des voitures, les clients rechignent souvent à venir au milieu de la semaine et on doit attendre les dimanches avec l'affluence des week-ends».
Continuons notre tournée et au bout de cette avenue, existe un soi disant marché aux puces. Aménagé sur un parterre asphalté, les boutiques sont bâties avec du zinc. Halim, 34 ans, a pu s'offrir un coin pour exercer. «On n'est pas à l'abri lors des intempéries. Lorsqu'il pleut, les balles prennent l'eau et dégagent des odeurs nauséabondes. Il faut attendre que cela sèche. C'est un frein pour notre commerce».
Bref, ce n'est pas le printemps pour une frange de commerçants auxquels, en plus des contraintes subies et qui ont été énumérées par nos interlocuteurs, s'ajoute la cherté des balles de fripe dont les prix sont montés en flèche depuis l'après 14 janvier, chute vertigineuse du dinar oblige. La plupart de ceux qui opèrent dans le secteur s'accordent à dire que le point de ravitaillement sis à la zone industrielle ne permet pas une fourchette de choix large, d'où la contrainte d'aller se ravitailler ailleurs comme par exemple à Kasserine ou à Meknassy avec tout ce que cela entraîne comme frais supplémentaires.
Mais avec tout ce lot de pépins et de problèmes, peut-on imposer à ces laissés-pour-compte de s'acquitter de leur fiscalité, alors que plus des 3⁄4 exercent sans patente et que la recette financière ne daigne pas la leur accorder malgré leurs requêtes incessantes...
Mais une lueur d'espoir règne dans le cercle de ces commerçants qui espèrent voir les nouveaux élus leur accorder un brin d'intérêt...


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