La Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux (Sonede) a dénoncé, jeudi, la destruction du puits d'Eswaibia à Jelma, estimant qu'elle impactera négativement les efforts visant à garantir l'approvisionnement en eau des habitants de la région et les projets futurs programmés dans la délégation de Jelma et les zones avoisinantes. Dans un communiqué publié, jeudi, la Sonede a expliqué que le raccordement du puits «Jelma 9» au réseau de la société, est bloqué depuis sa construction en 2014 (d'un coût global s'élevant à 500 mille dinars), en raison de l'opposition d'un nombre d'habitants de la région, et ce, malgré les multiples réunions tenues aux sièges du gouvernorat et de la délégation pour résoudre le problème et les procédures légales engagées contre les assaillants. La même source a rappelé que le puits en question, dont le raccordement au réseau de la Sonede a été mis en œuvre, lundi 14 mai 2018 dans l'objectif d'entamer son exploitation, a été totalement détruit et enfoui, mardi 15 mai 2018, par les habitants de Jelma, rendant impossible son exploitation. Il est à rappeler que des protestations ont éclaté, lundi 14 mai 2018, à Jelma (gouvernorat de Sidi Bouzid), sur fond de rejet par la population d'Eswaibia (à l'entrée sud de la délégation de Jelma) de l'utilisation de la force pour le raccordement du nouveau puits au réseau de la Sonede. L'Union locale du travail avait décrété, par ailleurs, une grève générale, pour mardi 15 mai 2018, en protestation contre «l'usage excessif de la force» et le refus du dialogue par le gouverneur de Sidi Bouzid. Depuis sa création en 2014, le puits est bloqué par les habitants de Jelma qui exigent, au préalable, la satisfaction de leurs revendications, dont une partie des bénéfices de l'exploitation du puits, des emplois au sein de la Sonede et l'octroi de terres agricoles domaniales. Le puits est doté d'un débit de 60 l/s. Il devra bénéficier à plus de 60 mille habitants dans cinq délégations du gouvernorat (Jelma, Sidi Bouzid-Est et Ouest, Ouled Haffouz, Saïda), ainsi qu'à la zone industrielle de Om Adham.