«La fraude a baissé de moitié grâce au travail prodigieux des contrôleurs et surveillants dans les salles d'examens ces dernières années», a affirmé M. Amor Welbeni, directeur général des examens au ministère de l'Education. La fraude concerne à la fois la fraude avérée, le comportement nuisible du candidat durant les épreuves ou l'insubordination envers les surveillants. De tout temps la fraude a existé avec les antisèches, les fausses copies, les copies calquées sur le voisin. Cette lutte perpétuelle contre les fraudeurs de tout acabit ne cesse pas. Elle change de visage ou de forme l'ingéniosité des tricheurs, mais ne faiblit jamais, ne disparaît pas. Suite aux dépassements relevés lors de l'édition 2017 du baccalauréat avec la fuite des épreuves et leur partage sur les réseaux sociaux, le ministère de l'Education veut renforcer la lutte contre la triche aux examens. Des contrôleurs et des surveillants seront répartis dans les 550 centres d'examens de toute la République. Seule la calculatrice visée par le ministère autorisée Ainsi tous les appareils électroniques seront interdits à l'intérieur des centres d'examens. «Les appareils électroniques allant du stylo électronique, aux montres connectées, des tablettes et surtout les smartphones sont des sources de données et d'informations qui mettent en danger le bon déroulement des épreuves du baccalauréat national», a affirmé M. Welbeni. Seule la calculatrice scientifique visée par le ministère sera autorisée, soulignant que ces mesures entreront en vigueur à partir du vendredi 18 mai. Le candidat qui a fraudé sera soumis à de sévères sanctions. Dans les cas les plus extrêmes, le candidat peut être radié des examens nationaux durant une période de cinq ans. Tout candidat contrôlé en possession d'un appareil électronique à l'intérieur d'un centre d'examen sera suspecté d'une tentative de triche et sera définitivement renvoyé de tous les établissements scolaires et interdit de s'inscrire aux épreuves du baccalauréat pour une durée de cinq ans, a-t-il mis en garde. «La responsabilité des parents est engagée dans ce contexte de lutte contre la triche et la fraude afin de sensibiliser leurs adolescents à ne pas commettre l'irréparable». Au sujet des systèmes de brouillage des signaux pour détecter l'usage dans la salle d'examen d'appareils de triche électroniques, M. Welbeni a préféré être discret pour ne pas donner des idées à d'éventuels fraudeurs qui chercheront à contourner le système anti-triche par de nouveaux stratagèmes. «Le rôle du surveillant dans ces conditions est prépondérant car il doit signaler toute tentative de triche». Le directeur général des examens a terminé en affirmant que le transfert et l'envoi des épreuves du baccalauréat se feront numériquement pour éviter la fuite éventuelle des sujets du bac.