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BCE suspend les tractations
Document de Carthage II
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 05 - 2018

Béji Caïd Essebsi : « Nous suspendons les discussions, mais n'insultons pas l'avenir »
Ghannouchi : «Notre parti a toujours fait des concessions dans l'intérêt du pays, cette fois nous n'en ferons pas parce que nous sommes pour la stabilité politique»
Taboubi : « A partir de maintenant, je n'ai plus aucun engagement envers le Document de Carthage »
Une heure seulement après le début de la réunion des signataires de l'accord de Carthage, la porte-parole de la présidence de la République fait une courte déclaration aux médias. «Le président de République a décidé de suspendre l'accord de Carthage à une date ultérieure, si vous souhaitez savoir pourquoi, demandez aux parties prenantes», a ainsi déclaré Saïda Garrach. Plus tard, la présidence précisera : il s'agit bien d'une suspension mais des tractations entre les signataires du document de Carthage et non pas de l'accord lui-même. Pourtant, lors des déclarations à la presse, les différents intervenants avaient repris le terme de «suspension du document de Carthage».
Avant de prendre cette décision en tant que parrain du Document de Carthage, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a toutefois dit à ses signataires : «Nous suspendons les discussions, mais n'insultons pas l'avenir». Le président de la République avait annoncé, vendredi dernier, que la réunion serait la dernière, mais devant l'absence d'accord, BCE avait maintenu la réunion ouverte jusqu'à lundi (hier). Or, pendant le week-end, les positions n'ont pas évolué et le président de la République a choisi de mettre un terme (provisoirement) aux rencontres et réunions infructueuses entre les signataires.
Quelques minutes seulement après la déclaration de la porte-parole de la présidence, les déclarations des principaux concernés commençaient à tomber. Samir Taïeb est le premier à partir... Sans un mot pour les journalistes. Presqu'au même moment, deux personnalités aux positions diamétralement opposées apparaissent devant les journalistes : Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, favorable au maintien du chef du gouvernement actuel, et Noureddine Taboubi, secrétaire général de l'Ugtt, qui prône un changement profond et radical du gouvernement. Devant les caméras, tous deux se rejettent la responsabilité de l'échec des négociations. Visiblement contrarié et très en colère, Noureddine Taboubi déclare : «A partir de maintenant, je n'ai plus aucun engagement envers le Document de Carthage ». Il attribue par ailleurs l'échec des négociations " à ceux qui n'ont pas voulu infléchir leurs positions". Sans les nommer, le patron de l'Ugtt vise Rached Ghannouchi, à qui Ennahdha a confié la responsabilité de négocier au nom du parti. De son côté, le président du mouvement Ennahdha formule la même accusation, toujours de manière indirecte, à ceux «qui ont choisi de ne pas changer de position». Lorsqu'on lui demande pour quelle raison Ennahdha n'a pas fait de concessions cette fois la réponse de Ghannouchi est sans appel : «Notre parti a toujours fait des concessions dans l'intérêt du pays, cette fois nous n'en ferons pas parce que nous sommes pour la stabilité politique».
Il reste le parlement
Le président du mouvement Ennahdha, qui a été le seul à parler longuement à la presse, regrette que la suspension soit décidée en raison d'un désaccord sur un seul point, celui du maintien ou non de Youssef Chahed en tant que chef du gouvernement, alors que les 63 autres points ont été adoptés par toutes les parties. Pour lui, il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. «Il faudrait donner l'occasion au gouvernement actuel de mettre en œuvre les 63 points convenus et ne pas défendre la politique du tout ou rien», martèle à plusieurs reprises Rached Ghannouchi.
Continuant à défendre le chef du gouvernement, Ghannouchi estime que la suspension de l'accord de Carthage (ou, comme le précise la présidence, la suspension des négociations), ne signifie pas que le gouvernement Youssef Chahed perd sa légitimité. «Bien au contraire, explique-t-il. Le chef du gouvernement tient sa légitimité du Parlement. Aujourd'hui, le président de la République peut, conformément à la Constitution, demander au Parlement un retrait de confiance du gouvernement. La Constitution donne également aux députés de présenter une motion de censure contre le gouvernement».
L'article 97 de la Constitution dispose en effet que «le retrait de confiance au gouvernement requiert l'approbation de la majorité absolue des membres de l'Assemblée et la présentation d'un candidat en remplacement du chef du gouvernement dont la candidature doit être approuvée lors du même vote et que le président de la République charge de former un gouvernement». «Notre position est la suivante : il faut une continuité, moyennant quelques changements», a expliqué le fondateur du parti Ennahdha, Ghannouchi assure cependant être attaché «au consensus, sous la présidence de BCE».
Quant au directeur exécutif de Nida Tounès et le président de l'Utica, ils n'ont pas souhaité s'exprimer devant la presse.


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