Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique tente de désamorcer la crise. Les médecins dentistes en Tunisie montent à nouveau au créneau et s'engagent à poursuivre la lutte contre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Après les mises en garde lancées par le Conseil national de l'ordre des médecins dentistes (Cnomdt) en mars dernier autour de la situation difficile et l'augmentation du taux de chômage dans ce secteur, et qui n'ont jamais abouti, selon Salah Ghozi, président dudit conseil, c'est au tour du bureau exécutif de l'Amicale nationale des internes et résidents en médecine dentaire (Anirmd) de fustiger, dans un communiqué publié récemment, la politique d'indifférence et de fuite en avant du ministère de tutelle à l'égard des demandes légitimes du secteur. L'Anirmd menace de prendre toutes les mesures qui s'imposent en cas d'absence d'une réaction positive de la part du ministère de tutelle et la non-satisfaction de ses demandes avant le 31 mai. Aussi bien l'Anirmd que le Cnomdt et le Syndicat des médecins dentistes de libre pratique (Smdlp) appellent, rappelons-le, à la limitation de la saturation du secteur des médecins dentistes qui observe actuellement un taux de chômage de plus de 25%, ce qui impose la nécessité de réduire graduellement le nombre des orientés vers la Faculté de médecine dentaire de Monastir. Un accord a été conclu entre le Cnomdt et le ministère de tutelle en 2015 visant à réduire graduellement le nombre des orientés vers cette branche, mais n'a pas été respecté avec l'arrivée de M. Slim Khalbous à la tête de ce ministère, ce qui a poussé le Conseil de l'ordre à se retirer de la commission d'équivalence. D'autres décisions ont été prises par le Cnomdt, dont la non-inscription des réorientés. Outre cette demande, les trois structures en question (Cnomdt, Anirmd, Smdlp) appellent à une profonde réforme des procédures pour l'octroi d'équivalence des diplômes étrangers, afin d'absorber le taux de chômage et garantir les intérêts de la profession dans notre pays. Aux dernières informations, le ministère de l'Enseignement supérieur vient de désamorcer la crise en annonçant que les mesures de réduire graduellement le nombre des orientés vers cette branche ont été déjà prises depuis deux semaines, selon les déclarations de Salah Ghozi et de Khalil Ben Mustapha, président de l'Anirmd, au journal La Presse. Une réunion entre les structures représentant le secteur de la médecine dentaire et le ministère de tutelle se tiendra avant le 19 juin prochain pour plancher sur toutes les revendications.