Du Festival de la Médina de Tunis à celui de Hammamet, en passant par une soirée à l'hôpital d'enfants et une quatrième à la Medersa Es Slimania. Après un nouveau succès remporté tout récemment sur la scène de Dar Lasram, dans le cadre de la 36e édition du Festival de la Médina de Tunis, l'ensemble de «Makamet», l'Association des amis de la musique, se prépare, dans les tout prochains jours, mais aussi pour les futurs rendez-vous dans les festivals d'été à de nouveaux exploits auprès d'un public exigeant et qui commence à avoir une idée sur les performances de cet ensemble. C'est ainsi que l'ensemble de «Makamet» et en réponse à la démarche sociétale de l'association animera samedi une soirée caritative organisée par Tunaide à l'hôpital d'enfants de Tunis. Il donnera un concert, le 6 juin, dans le cadre du Festival de la Médina de Hammamet, et le 8 du même mois un second à la Medersa Es Slimania (près de la grande mosquée de la Zitouna). A côté de son répertoire ramadanesque qui plonge dans la musique tunisienne authentique, l'ensemble de Makamet (orchestre et chorale) travaille d'arrache-pied afin de mettre les dernières touches à son nouveau spectacle, «La nuit de la chanson méditerranéenne», mais aussi aux préparatifs pour les masters classes pour instruments. Présidée par Bouthïena Allani-Halouani, avec pour directrice artistique, la cantatrice et musicologue Aïda Niati, qui d'ailleurs participe aux spectacles en tant qu'invitée d'honneur, l'association fera découvrir donc à son public estival un bouquet de chansons issues des différents pays du pourtour méditerranéen. Œuvres interprétées, côté musique par de jeunes talents sous la baguette du maestro Ahmed Hermassi et, côté chant, par des choristes chevronnés dirigés par Ilyès Lahouar. Un répertoire assez original, dans la mesure où dans les chansons non arabes ont été injectés des couplets en arabe ou en dialectal tunisien, ce qui représente un signal fort dans le sens d'une meilleure entente entre les peuples de la région. Quant au répertoire ramadanesque, il comprend du malouf tunisien, des chansons immortelles de Saliha, Jouini et Thraya, la chanson du générique du célèbre feuilleton télé «Ambar el lil» avec, cerise sur le gâteau, une prestation de Aïda Niati qui comprend son tout dernier chef-d'œuvre (paroles et musique) «Semh m'guilac» dans le style bédouin du Sud.