Les organisateurs du Marathon Comar ont eu l'heureuse idée d'associer sport et environnement. En effet, les questions liées à la préservation de l'environnement sont devenues incontournables et sont présentes dans tous les cahiers des charges des différentes fédérations sportives internationales, y compris l'IAAF (l'Association internationale des fédérations d'athlétisme). Le Marathon Comar de Tunis peut s'énorguellir d'être écologique à tous les points de vue. Par ailleurs, l'édition de cette année est inscrite dans le cadre de la célébration de l'Année internationale de la jeunesse initiée par le Chef de l'Etat et adoptée par l'Organisation des Nations unis (ONU). Reste le côté sportif qui demeure essentiel. Les chronos réalisés cette année par les marathoniens tunisiens ont été en deçà des espérances. Le 1er Tunisien Mokhtar El Baccouche a terminé 3e de la course sur la distance reine (42,195 km) avec un chrono de 2'55''08 et, du côté des féminines, la 1ère Tunisienne s'est classée 3e avec un chrono de 3'44''58. Où sont les remplaçants des Rajhi, Mansouri, Guizani et Sonia Agoun, des marathoniens de bon niveau qui ont enchanté tous les passionnés de course de fond. Il faut absolument que la Fédération tunisienne d'athlétisme trouve la parade. Notre pays a des traditions au niveau des courses de fond et il serait dommage de ne pas capitaliser sur nos acquis en la matière. Pour justifier sa nouvelle dimension écologique, le Marathon international Comar de la ville de Tunis devrait, dès la prochaine édition, emprunter un nouveau parcours. La ville de Tunis ne manque pas de grands espaces verts (Parc du Belvédère, notamment) qui pourraient accueillir à bras ouverts les centaines de coureurs. Ceci donnerait à la compétition un attrait certain surtout qu'un nombre non négligeable de participants viennent spécialement de l'étranger pour joindre l'utile à l'agréable: partir à la découverte des grandes villes du monde en participant aux courses sur route (marathon, semi-marathon) qui s'y organisent. La présence de M. Samir Laâbidi, ministre de la Jeunesse, des Sports et de l'Education physique, ainsi que de M. Nadhir Hamada, ministre de l'Environnement et du Développement durable à la cérémonie de remise des prix aux vainqueurs du marathon confirme l'importance accordée à cette manifestation. L'organisation de compétitions de course à pied, capables de drainer des milliers de participants, est en parfaite adéquation avec la promotion du concept «Sport pour tous» consacré par le Chef de l'Etat dans son discours du 1er juillet 2003. Et puis, la Ville de Tunis mérite bien un marathon de grande dimension qui contribuerait à la promotion et au rayonnement de la ville à l'échelle internationale.