Depuis la fin de la saison, les Aghlabides n'ont pas affiché des signes pour la préparation du nouvel exercice. Dans un club en difficultés budgétaires comme la Chabiba, il en faut de peu pour que la situation de crise se déclenche. Sauf que le malaise actuel est non seulement parti pour durer, mais pourrait ébranler le fragile édifice aghlabide, dont les composantes pourraient partir avec l'eau du bain. Des soucis monétaires, à l'instabilité du staff technique, en passant par le manque d'expérience des dirigeants, les puristes ont été nombreux à tirer assez tôt la sonnette d'alarme. Les tenants et aboutissants de la JSK n'ont vraisemblablement pas retenu les leçons du passé et le résultat est sans appel. Une équipe sans âme où les joueurs ne s'intéressent plus qu'à leurs salaires et à leurs primes... Bref, la JSK a besoin de nettoyage! Le problème vient forcément d'en haut. Ce bureau directeur ne fait ni l'affaire ni le poids. Soucieux de leur image et de leur politique fantasque. Ils sont les architectes de cette faillite constatée sur fond de convulsions entretenues et récurrentes, chaque spasme en passe de se transformer en cataclysme. Les Aghlabides ont touché le fond ! Malgré les contestations des fans aghlabides et leurs demandes renouvelées de préparer une AG élective pour remanier ce bureau disloqué par les démissions, les responsables font encore sourde oreille. Cette situation alarmante de l'équipe aghlabide n'est que la continuité d'une précédente saison mal gérée. En clair, à l'avenir, les Aghlabides doivent revoir la façon de recruter, engager un entraîneur et préparer le prochain exercice. Et le président du club Hafedh Allani de souligner : «Notre situation administrative est désolante à cause de la démission de plusieurs membres et l'absence des autres. Au niveau matériel, nous avons des difficultés pour financer nos engagements. Malheureusement, nos supporters ignorent que les proches du club, comme les hommes d'affaires de la région et les responsables qui sèment la zizanie dans les milieux sportifs à Kairouan n'ont viré aucun sou au budget du club. Donc, je serai incapable de gérer seul le club et je démissionnerai après avoir réglé les arriérés des joueurs. J'espère qu'ils seront présents pour prendre la direction du club lors des prochaines élections». Les Aghlabides sont maintenant au fond du gouffre. Même si la nouvelle saison n'est pas encore lancée, les conséquences seront désastreuses. Maintenant, il est impératif de réaménager la maison et penser à l'avenir. Maintenant que la crise s'est amplifiée, il revient aux supporters, anciens dirigeants et les proches du club de se montrer réalistes et de faire leur examen de conscience. Le bateau aghlabide est touché, c'est certain, mais encore loin d'être coulé. L'avenir dira si les Aghlabides ont la force de caractère suffisante pour renaître ou alors sombrer dans le doute !