Le départ du staff technique et les difficultés administratives dévoilent la réalité aghlabide Dans un club en panne de moyens budgétaires comme la JSK, il faut si peu pour que la situation de crise se déclenche. Sauf que le malaise actuel est non seulement parti pour durer mais pourrait ébranler le fragile édifice aghlabide. De la modestie de l'effectif, la modestie des ressources monétaires à l'instabilité du staff technique, en passant par le manque d'expérience des dirigeants, les fans aghlabides ont été nombreux à tirer assez tôt la sonnette d'alarme. Les membres du comité de la Chabiba n'ont vraisemblablement pas retenu les leçons du passé et le résultat est sans appel. Après la victoire face à l'USBG, on s'attendait à la reprise de la quiétude dans le camp aghlabide, cependant les contestations des joueurs au lendemain du match et la fugue des responsables ont embarrassé le coach Jalel Kaderi qui n'a pas supporté cette tension. Malgré les avertissements du coach aghlabide, le bureau directeur ne fait ni l'affaire ni le poids. Soucieux de leur image et de leur politique capricieuse, les dirigeants sont les responsables de cette faillite constatée. Le staff technique a préféré partir à cause du manque de confiance avec les dirigeants et avec les joueurs. Reprendre son souffle Il est vrai que la Chabiba n'a pas les mêmes soucis depuis quelques semaines. L'équipe a fait un pas important pour le maintien, mais avec cette instabilité, rien n'est assuré. Kaderi, lui-même, s'est senti impuissant à relever cette équipe instable. La JSK n'est que la continuité d'une précédente saison mal gérée. Et on comprend mieux maintenant les hésitations de plus d'un entraîneur à prendre en main l'équipe avant l'avènement du technicien Kaderi. Car pour un coach, disposer de garanties est souvent légitime. Pas pour le côté monétaire mais du point de vue ambition, projet sportif et moyens pour y parvenir. Les dirigeants aghlabides ont continué leur stratégie de cacher les vrais problèmes du club. Un huissier était présent au stade Laâouani pour superviser l'absence du coach Kaderi et du staff technique. Sur ce, c'est Nouredinne Nabli qui a succédé à Kaderi. Le club aghlabide passe actuellement par des difficultés administratives et techniques même si son jeu n'est pas lamentable ; les résultats sont mi-figue mi-raisin. Les supporters aghlabides ne veulent pas rester très longtemps dans cette situation inconfortable dans la suite de la compétition. La JSK a besoin de la présence des responsables pour rebondir à terme. Le bateau aghlabide est touché, c'est certain, mais encore loin d'être coulé. L'avenir dira si les camarades de Kalaï auront la force de caractère suffisante pour renaître et dépasser ces moments de doute.