Cela fait près de trois mois que, partout à Bizerte, la chauséee est crevassée dans les principales artères, et dans quelques tentacules de la ville. Il est vrai qu'on y a effectué des travaux de tous genres mais ce n'est pas une raison suffisante pour abandonner les lieux à leur sort, c'est-à-dire dans un état désastreux. Ce provisoire qui est en train de durer nous donne l'impression qu'on attend Godot de Samuel Beckett... Comme si l'air pollué venant des industries implantées à l'autre rive à Zarzouna ne suffisait pas, on démolit la chaussée et on fait subir aux gens les méfaits de la poussière, sachant bien sûr que Bizerte est une côte ventée en permanence. On imagine un peu la situation dans le centre-ville de la capitale du Nord. Alors, de grâce, messieurs les responsables et décideurs du sort de Bizerte, ménagez les nerfs et la santé du citoyen ! Trop, c'est trop : exode rural, étals anarchiques, braquages, vols à l'arraché et des maisons, insécurité, cherté de la vie, dépôts d'ordures à tout va. Bref, Bizerte n'en peut plus ! On attend de voir l'autorité de l'Etat rétablie... Malheureusement ça traîne. On a le sentiment que ça va à reculons, du moins au niveau local. Espérons que ce cri d'alarme ne tombera pas dans l'oreille d'un sourd.